Assainissement des villes: les récupérateurs en pôle position

Assainissement des villes les récupérateurs en pôle positionPar Sorèle GUEBEDIANG, Cameroon Tribune, 28-05-2014
Un colloque international se tient depuis mardi à Yaoundé sur leur rôle dans le recyclage artisanal des déchets.
Des babouches et sacs tissés à l’aide des films (sachets) plastiques, des pots de fleurs fabriqués grâce aux pneus usés et récupérés des véhicules ou encore des marmites issues de la fonte des déchets de ferraille.
Ce sont là quelques exemples des produits de la récupération artisanale. Un processus qui permet aux artisans recycleurs de débarrasser nos villes de leurs multiples ordures. Pour donner de l’allure à nos villes, il est important de prendre en compte la formation des artisans récupérateurs. C’est dans cette logique que le projet Innovative Service in Difficult Environnement for Recycler Artisan (Isdera) a ouvert un colloque international mardi à Yaoundé sur le thème : « Place et rôle des acteurs du recyclage artisanal des déchets dans la mise en place d’une économie sociale verte en Afrique subsaharienne ». C’était en présence du ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Jean Claude Mbwentchou, de celui des Travaux publics, Patrice Amba Salla, des maires de Koudougou et Ouagadougou au Burkina Faso et des délégués du gouvernement auprès des Communautés urbaines de Yaoundé, Douala et Maroua.
Pendant deux jours, les participants vont étudier les impératifs et les innovations à mettre en œuvre dans le processus d’urbanisation des villes de Douala et Maroua pour le Cameroun, puis Ouagadougou et Koudougou au Burkina Faso. Ceci, dans la perspective de  mise sur pied d’une économie verte, synonyme de développement durable. «  Les déchets constituent une part importante des budgets d’assainissement de nos villes, nous obligeant d’élaborer des politiques et des stratégies de réduction de leurs effets néfastes ainsi que de leur valorisation », a rappelé le Minhdu qui présidait la cérémonie. Cette rencontre ambitionne d’offrir une meilleure visibilité à l’activité du recyclage artisanal avec l’implication des élus locaux et des acteurs étatiques au plus haut niveau parce que, grâce au projet Isdera, les déchets constituent désormais une mine d’or. Ces ordures leur permettent de s’approprier les différentes expériences entre les villes sus-citées parce que présentant des similarités en matière de récupération artisanale des déchets urbains et leur savoir-faire. Pour Patrice Amba Salla, ces échanges qui ont lieu à l’Ecole nationale supérieure des travaux publics sont une perche tendue aux étudiants en Master en gestion de l’eau, environnement et assainissement de cette école.>>>

Commentaires