Electricité : et maintenant ?
Par Rousseau-Joël FOUTE, Cameroon Tribune, 27-05-2014
La réhabilitation des lignes de transport et de distribution est le principal chantier attendu d’Actis pour une fourniture ininterrompue de l’énergie électrique.
La réhabilitation des lignes de transport et de distribution est le principal chantier attendu d’Actis pour une fourniture ininterrompue de l’énergie électrique.
Au
moment où le Fonds d’investissement britannique Actis remplace
l’Américain Aes Corporation comme partenaire stratégique de l’Etat
camerounais dans l’entreprise nationale d’électricité intégrée (Sonel,
Kpdc, Dpdc), le moins que l’on puisse dire, c’est que les attentes des
populations sont nombreuses.
Les coupures intempestives vécues ces derniers temps perturbent le
quotidien des
Camerounais.
Par ailleurs, sans énergie électrique ou en cas de coupures plus ou
moins prolongées, les matières premières agricoles ou minérales ne
peuvent être transformées par les entreprises. Les secteurs industriel
et tertiaire, très dépendants de la fourniture d’électricité, sont
pénalisés. Les machines tournent au ralenti quand elles ne s’arrêtent
pas et les commandes ne peuvent être honorées. Cela entraîne une baisse
du chiffre d’affaires et la mise au chômage technique. Au bout du
compte, l’économie perd de précieux points de croissance alors que le
Cameroun en a tant besoin pour réduire le chômage, la pauvreté et
atteindre le statut de pays émergent à l’horizon
2035.
Chantiers
Il se trouve qu’aujourd’hui, le problème ne se pose pas tant au
niveau de la quantité d’énergie produite. Selon Aes-Sonel, la capacité
installée de toutes les infrastructures de production est de 1 237
mégawatts (MW). La capacité activable, 1 100 MW. La demande, quant à
elle, est de 677 MW pour le secteur public dans le Réseau interconnecté
sud (Ris), 177 MW pour Alucam, 60 MW pour le grand Nord, et 10 MW pour
le réseau de la région de l’Est. Donc, une demande globale de 924 MW,
largement inférieure à l’offre. En principe, il ne devrait donc pas y
avoir de soucis. Mais, dans le domaine de l’énergie électrique, il se
suffit par de produire. Encore faut-il avoir des lignes de transport
haute tension, moyenne tension et basse tension fiables, pour le
transport et la distribution jusqu’au consommateur final. Et c’est là la
difficulté.
De
source proche du dossier, sur les lignes moyenne tension en particulier,
la vétusté de plusieurs supports et la surcharge de bon nombre de
postes de transformation posent problème. A l’Est, certains groupes
sont hors service. Il va falloir les
réhabiliter.
Abordant
les défis à relever, David Grylls, responsable du pôle énergie d’Actis,
a dit « prendre très au sérieux leurs responsabilités au moment où
Actis s’engage dans ce partenariat ». Il a souligné que les priorités du
fonds seront axées sur la continuité des opérations, la réhabilitation
du réseau, l’assistance à la clientèle, les performances en matière de
sécurité, la dépollution environnementale et la gouvernance locale. « A
travers notre filiale de production en Afrique, Globeleq, nous projetons
déjà l’extension de la centrale à gaz de Kribi », a-t-il conclu sur ce
point. >>>
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