Secteur public-secteur privé, une question de confiance
Par Alain TCHAKOUNTE, Cameroon Tribune, 07-03-2014
Lors de la 5e édition du Cameroon Business Forum, le PM a appelé jeudi, les intervenants à œuvrer afin d’améliorer le classement du Cameroun.
« Des
progrès sensibles ont été réalisés en 2013 : promulgation le 18 avril,
de la loi portant code d’incitation aux investissements au Cameroun ;
création d’une agence de promotion des PME ; signature d’un décret
portant extension des annonces légales à la presse privée camerounaise ;
informatisation des documents d’urbanisme ; mise en place du
centre-pilote de dédouanement des véhicules, fleuron de la place
portuaire de Douala ». L’inventaire fait jeudi par le Premier ministre
chef du gouvernement Philemon Yang, à l’ouverture de la 5e
édition du Cameroon Business forum sonnait comme une « mise au point »
de la situation, malgré les évaluations du dernier Doing Business.
Le
Cameroun ayant perdu sept places passant du 161e rang au 168e rang des pays où il fait bon de faire les affaires.
Certes,
à en croire le PM, tout n’est pas rose. Mais tout n’est pas non plus
noir. Il s’agira, à l’occasion de cette édition et dans les prochains
jours, de s’appesantir sur les recommandations adoptées lors des
éditions précédentes. Et, surtout, insiste Philemon Yang, d’ « assurer
de meilleures garanties pour les investissements, instaurer un climat de
confiance, donnée essentielle pour la croissance. Appuyer sur les
leviers qui vont permettre au Cameroun d’améliorer son classement non
seulement dans le Doing Business, mais dans d’autres agences de
notation ». Les réformes sont donc là. Il s’agira de s’efforcer pour
leur mise en œuvre pérenne, efficiente et ayant un impactant réel dans
l’environnement des affaires. Vu comme ça, cette accélération
permettrait selon le Premier ministre, de s’inscrire dans l’orientation
fixée par le chef de l’Etat Paul Biya.
Si
beaucoup a été fait, il reste encore des poches de résistances qu’il
faudra lever. Et la représentante de l’IFC, Monique Courchesne appuie
là où ça fait mal, dans son rapport d’étape : « Sur 49 recommandations,
20 seulement ont été exécutées, pour un taux de 41%. 17 sont en cours
d’exécution, 4 n’ont pas encore débuté, 8 sont en requalification, ou
ont été reportées ». Pour elle, ce passage de la 161e place à la 168e nous interpelle tous, car dans ce contexte mondial une approche diligente est indispensable.
C’est
pourquoi elle propose un plan d’urgence sur le Doing Business, qui
intègrerait entre autres : l’opérationnalisation de l’agence des PME,
l’informatisation du RCCM ; la finalisation du texte régissant le
commerce extérieur.
Le
secteur privé a lui aussi ajouté son grain de sel. Et si Christophe
Eken, président de la CCIMA estime que le rythme de mise en œuvre des
réformes est inquiétant, il esquisse quelques propositions qui ne
manquent pas d’intérêt : « accélérer la modernisation des
infrastructures, améliorer la visibilité du pays à l’international,
réformer le CBF pour accroître la responsabilisation des acteurs,
adapter les routes au trafic intense à venir, dans le cadre du complexe
industrialo-portuaire de Kribi ».>>>
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