Le casse-tête permanent du Transport urbain
Par Yvette MBASSI, Cameroon Tribune, 25-03-2014
Cela fait bientôt deux semaines que la préfecture du Mfoundi a lancé une vaste opération coup-de-poing contre les transporteurs clandestins à Yaoundé. Trois jours après le début de cette campagne d’assainissement du secteur, 250 véhicules sans papiers ont été saisis et mis en fourrière. Les propriétaires sommés de payer des frais de fourrière s’élevant à 25 000 Frs, puis de se conformer à la règlementation en vigueur, traînent les pieds. Conséquences, seuls les véhicules disposant d’une carte grise, de la vignette, d’une assurance et de la visite technique en autres se déplacent. Du coup, la circulation est plus fluide. Mais, les populations trinquent. Surtout les habitants des quartiers périphériques desservis pour l’essentiel par les « clandos » et les motos-taxis. Et avant qu’elle n’aille plus loin, l’opération qui handicape de nombreuses personnes remet déjà sur le tapis la question des services de transport de masse dans la ville de Yaoundé et au-delà.
« Depuis la faillite de la Société des Transports du Cameroun (Sotuc), les pouvoirs publics n’arrivent pas à apporter une solution adaptée au problème du transport en commun dans nos villes. A Douala, il y a eu des initiatives privées qui fonctionnent bien mais restent marginales.>>>
Le quartier Oyom-Abang à Yaoundé. Il n’est que 6h du matin, mais déjà
les abords de route sont bondés de monde. Sur les trottoirs, attendant
un taxi jaune ou toute autre occasion de transport
permettant de quitter le quartier : des commerçants, des
fonctionnaires et de nombreux élèves. « Depuis deux semaines, il faut
sortir très tôt pour espérer arriver à l’école ou au travail à l’heure,
quand on ne dispose pas de sa propre voiture. Il faut parfois attendre
45 minutes à une heure, avant de trouver un taxi, un « clando » ou un
particulier qui accepte volontiers d’aider quelques personnes »,
explique un jeune homme
. Face à l’offre limitée en véhicule de
transport, il faut faire des propositions alléchantes pour qu’un taxi
daigne s’attarder. « Nous payions habituellement 100 Frs sur cette ligne
ralliant Mokolo. Maintenant, c’est 200, 300 parfois 500 Frs ou rien.
Certains soirs, j’ai dû rentrer à pieds parce que je n’avais que 200 Frs
et que les transporteurs exigeaient 500 Frs », explique un autre
habitant du quartier.Cela fait bientôt deux semaines que la préfecture du Mfoundi a lancé une vaste opération coup-de-poing contre les transporteurs clandestins à Yaoundé. Trois jours après le début de cette campagne d’assainissement du secteur, 250 véhicules sans papiers ont été saisis et mis en fourrière. Les propriétaires sommés de payer des frais de fourrière s’élevant à 25 000 Frs, puis de se conformer à la règlementation en vigueur, traînent les pieds. Conséquences, seuls les véhicules disposant d’une carte grise, de la vignette, d’une assurance et de la visite technique en autres se déplacent. Du coup, la circulation est plus fluide. Mais, les populations trinquent. Surtout les habitants des quartiers périphériques desservis pour l’essentiel par les « clandos » et les motos-taxis. Et avant qu’elle n’aille plus loin, l’opération qui handicape de nombreuses personnes remet déjà sur le tapis la question des services de transport de masse dans la ville de Yaoundé et au-delà.
« Depuis la faillite de la Société des Transports du Cameroun (Sotuc), les pouvoirs publics n’arrivent pas à apporter une solution adaptée au problème du transport en commun dans nos villes. A Douala, il y a eu des initiatives privées qui fonctionnent bien mais restent marginales.>>>
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