Le Cameroun perd trois places au classement de la compétitivité
Par Olivier OKOLE, Cameroon Tribune, 12-03-2014
Le rapport 2013-2014 du World Economic Forum présente les forces et faiblesses de l’économie nationale.
Selon
le Rapport sur la compétitivité globale 2013-2014 du World Economic
Forum (WEF), relayé par le Comité de compétitivité, le Cameroun est
classé 115e sur 148 pays. Le pays, dont les performances évoluent en
dents de scie depuis les trois dernières années, recule ainsi de trois
places sur le classement mondial des économies les plus compétitives,
par rapport à 2012-2013. Sur le plan continental, le Cameroun
se retrouve à la 16e position sur 40 pays concernés, devancé par des
économies comme celles de l’Ile Maurice, l’Afrique du Sud, le Rwanda, le
Gabon ou la Ghana.
Plus
globalement, sur la base des facteurs retenus par le WEF, l’économie
nationale est classée au premier stade ; celui où la croissance est
impulsée par la mobilisation des facteurs de production, avec des
travailleurs peu qualifiés, aux bas revenus et, de fait, une faible
productivité. A l’analyse des fondamentaux de la compétitivité pris en
compte dans le rapport du WEF, il ressort que l’environnement
institutionnel est un facteur rétrogradant. Favoritisme dans les
décisions, gaspillage des fonds publics, faiblesse dans le règlement des
différends entre entreprises, inapplication ou mauvaise application des
normes comptables par les entreprises, etc., sont quelques-unes des
pratiques récriminées.
Pour
ce qui est des infrastructures, il est relevé que, malgré des efforts
réalisés par les autorités, la qualité des routes, aéroports et autres
infrastructures ferroviaires, de même que l’offre en électricité, se
sont dégradées pendant la période d’observation. Sur l’environnement
économique, le Cameroun a reculé d’une place (60e contre 59e il y a un
an), après avoir réalisé au cours des dernières années un saut
qualitatif. Le satisfecit enregistré sur la qualité de la santé et de
l’enseignement primaire (4,5 points sur 7), avec le recul par exemple de
la mortalité infantile et une espérance de vie qui est passée de 51,1
ans à 51,6 ans, n’ont pas suffi à relever le classement du pays.
D’autres
gains ont été obtenus sur des domaines comme l’enseignement supérieur
et la formation, l’efficacité des services de police, la transparence
dans la politique du gouvernement, la qualité du système éducatif, de
manière globale.>>>
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