Aménagement du territoire: Vers une meilleure affectation des terres
Par Sorèle GUEBEDIANG, Cameroon Tribune, 20-03-2014
Des experts réunis depuis hier à
Yaoundé, veulent valider l’étude pour l’élaboration du plan de zonage.
Au regard des besoins et contraintes actuels de développement du pays
avec les grands projets, le problème de la répartition des terres se
pose avec acuité. Avec la riche diversité sur le plan des écosystèmes,
des ressources naturelles, de la population, des pratiques économiques
et sociales, dont dispose le Cameroun, il devient nécessaire de mettre
en place des outils spatiaux de gestion. Ceci, afin de permettre aux
projets et programmes de développement de s’ancrer dans des espaces
organisés de façon durable.
Pour mener à bien ce processus, des experts
du domaine sont réunis depuis hier à Yaoundé dans la perspective de
valider les termes de références de l’étude pour l’élaboration du plan
de zonage du territoire national et du schéma national d’aménagement et
de développement durable du territoire.
A l’ouverture des travaux, Gilbert
Didier Edoa, secrétaire général du ministère de l’Economie, de la
Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), a rappelé que
le développement a une composante spatiale et que pour cela, il faut
pouvoir répartir l’espace national en fonction des opportunités et des
potentialités qui existent, afin de le planifier. « Le développement se
pense mais il faut le territorialiser », a-t-il relevé. Pendant deux
jours, les experts vont identifier les zones qui présentent les
caractéristiques communes en termes de potentialités, de contraintes et
de faiblesses, afin de proposer les utilisations possibles. « Elles sont
plurielles : on peut y faire l’industrie, l’agriculture, les zones
d’habitations », explique Roland Djoubeyrou, chef de la cellule des
études et les schémas d’aménagement au Minapat.
Le schéma national d’aménagement, quant à
lui, vise à identifier de manière concrète les projets à exécuter sur
le territoire national. « Il faudra établir dans le cours et le moyen
terme, des projets qui doivent être exécutés dans une vision de long
terme. Progressivement, de façon quinquennale, on pourra définir les
activités et les projets à y mettre en œuvre. C’est un processus qui va
d’une phase diagnostique assez poussée sur la base d’un état des lieux, à
la phase de définition des enjeux à partir desquels sera définie la
vision du territoire qu’on veut à l’horizon 2035 », conclut Roland
Djoubeyrou.>>>
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