Pourquoi la Chine se méfie des entreprises étrangères

Par François Normand . les affaires.com . 14-09-2013

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Le premier ministre chinois Li Keqiang
ANALYSE - Une nouvelle fort intéressante nous est venue de la Chine cette semaine, mais qui est passée inaperçue au Canada. Le premier ministre chinois Li Keqiang a indiqué que la Pékin traiterait «équitablement» les entreprises étrangères. Un début de normalisation avec l'extérieur qui a pris du temps à se mettre en place, et ce, principalement en raison de l'histoire tragique de la Chine.

Sous la présidence de Deng Xiaoping (1978 à 1992), la Chine a pris un virage majeur et s'est graduellement ouverte à l'économie de marché. Une ouverture au capitalisme qui s'est traduite par une croissance économique fulgurante depuis une trentaine d'années, qui a permis à des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté extrême.

Malgré cette ouverture au commerce et aux investissements internationaux, les Chinois sont toujours demeurés relativement méfiants à l'égard des étrangers. Une méfiance qui étonne encore beaucoup d'analystes, mais qui s'explique avant tout par l'attitude des puissances occidentales à l'égard de ce pays, au 19e siècle et dans la première moitié du 20e siècle.

Durant cette période, elles ont mis la main sur une partie importante du territoire chinois dans les régions côtières, sans parler de l'occupation japonaise, de 1931 à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs pays ont eu des concessions (territoires), dont l'Allemagne, le Royaume-Uni (Hong Kong n'a été rétrocédé à la Chine qu'en 1997), les États-Unis et la France.

Les vestiges de l'ancienne concession française de Shanghai (de 1849 à la fin de la Seconde Guerre mondiale) sont toujours bien présents dans la métropole du pays. Ce quartier de Shanghai abrite des maisons et des bâtiments publics dotés d'une architecture européenne. Mais la quasi-totalité des habitants de ce quartier sont aujourd’hui des Chinois.

Une honte nationale
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