Affichage publicitaire: vent d’assainissement sur Yaoundé

Par Jeanine FANKAM, Cameroon Tribune, 20-09-2013

La Communauté urbaine  vient de prendre des mesures pour mettre de l’ordre dans l’activité.

Du carrefour Corneillet au rond-point Nkolndongo en passant par le carrefour Anguissa, au moins quatre banderoles annoncent des obsèques. Elles sont dépassées et continuent pourtant, de rester suspendues. Entre le carrefour Mvog-Mbi et les services du Premier ministre, difficile de compter les affiches publicitaires. Une centaine ? Certainement plus. Entre autres, banderoles, panneaux, posters pullulent. D’ailleurs celui du groupe X-Maleya crève les yeux sur les 4/5^e d’un immeuble bien connu au centre-ville de Yaoundé. Les annonces publicitaires se font aussi sur de simples papiers de formats variés, qu’on colle sur les bâtiments publics ou les poteaux électriques.

Les informations concernent tous les domaines : décès, prédications religieuses, spectacles,  séminaires, inscriptions scolaires, ventes diverses. Difficile de savoir qui les affiche et les procédures d’affichage. « De temps en temps, on aperçoit des individus s’affairant sur des panneaux, des poteaux ou des bâtiments pour fixer leurs annonces sans qu’on sache pour qui ils travaillent », avoue Jean-Jacques Biloa, commerçant à Mvog-Mbi.

La Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy), patronne de l’espace publicitaire de la ville, a confié des mandats de régie publicitaire à quelques entreprises. Mais, elle  a réalisé  que le désordre persiste : des implantations anarchiques et des dispositifs publicitaires qui ne répondent pas au plan-directeur d’une ville qui se veut moderne. Excédée, elle a ordonné un audit en 2012 pour évaluer l’incivisme des régisseurs et les recettes issues de l’activité publicitaire.

Le rapport a été décevant. Les panneaux sont d’une autre époque. Rien à voir avec les technologies achevées. En plus, cela ne rapporte presque rien à la caisse. C’est pourquoi, le délégué du gouvernement a décidé de mettre en place des mécanismes de gestion de la publicité plus efficients ayant pour but l’embellissement, l’accroissement et la sécurisation des recettes publicitaires. Ces objectifs ont été élaborés avec la contribution de l’agence « Label », partenaire de la Communauté urbaine en matière de réorganisation de l’affichage public à Yaoundé. Les deux parties se sont retrouvées, le mois dernier, pour envisager le processus de modernisation. Il y a eu un appel à manifestation d’intérêt qui a abouti au recrutement de onze agences de régie publicitaire et à la mise en place d’un plan-directeur de l’affichage.