Coopération bilatérale: Les formateurs à l’école d'Agriculture brésilienne
Par Sorèle GUEBEDIANG, Cameroon Tribune, 23-09-2013
Une session de formation y relative ouverte lundi à l’Ecole pratique de Binguela.
Située à 32 km de Yaoundé sur l’axe Yaoundé-Ngoumou, l’ Ecole pratique d’agriculture de Binguela dispose d’une vingtaine de formateurs pour une centaine d’apprenants avec
118 ha de terrain extensible. Dans la pratique des connaissances
agricoles, le maïs est cultivé sur 25 ha afin de mettre à la disposition
des producteurs, des semences de base et de la provende. Sur une
étendue de 10,5 hectares, des bananiers-plantains sont en phase
d’expérimentation. Les apprenants s’initient aussi à la culture des
papayes solos avec 6000 pieds en production et 6 ha d’arbres fruitiers.
Pour satisfaire la demande en culture maraîchères de deux millions
d’habitants de la ville de Yaoundé, les apprenants cultivent toutes les
variétés de légumes. Au niveau de la volaille, 35 000 poulets de chairs
sont également élevés. Pour accompagner cet élevage, une unité de
provenderie d’une capacité de production de trois tonnes de provende par
heure permet de fabriquer des aliments. L’élevage des aulacodes et la
culture du riz pluvial n’est pas en reste.
Dans sa
mission de formation de l’ouvrier agricole dans un contexte
d’agriculture de seconde génération, l’Epab s’est engagée à la formation
d’une main d’œuvre en appui à ce type agriculture. Ainsi, dans le cadre
de la coopération avec le Brésil, l’Epab a ouvert lundi une session de formation
de ses formateurs pour la troisième fois depuis 2011. Les experts
l’Institut fédéral pour l’éducation, la science et la technologie (If
Baiano), Cinira Fennandes, agrégé en ingénierie agronomique et Clovis
Sampaio, agrégé en agronomie, vont offrir des sessions de formation
pendant une dizaine de jour dans les domaines de l’agriculture
familiale, de l’utilisation des résidus pour la production des bio
fertilisants, le compost et de l’organisation des formations
professionnelles dans les domaines agrosylvopastorales. Selon Cinira
Fennandes, chef de la délégation, l’agriculture familiale occupe 70% de
l’économie au Brésil. « Les jeunes doivent être formées pour éviter
l’exode rural », affirme-t-elle. Au Brésil, depuis quelques années, les
jeunes quittent les villes pour les villages. « Nous voulons partager
cette expérience au Cameroun avec lequel nous avons le même type de
climat et de sols », argue-t-elle. Et Amougou Etogo, directeur de l’Epab
de conclure : « l’agriculture camerounaise a besoin des jeunes ». A
cette occasion, une convention a été signé avec la société agricole et
fermière du sud.
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