Concurrence: La Socucam aux abois

Par Jocelyne NDOUYOU, Cameroon Tribune, 23-09-2013

Des importations massives de sucre plomberaient les activités de l’entreprise qui menace de licencier des travailleurs.

« C’est un vieux problème, qui revient souvent, que vous posez là », a lancé Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce (Mincommerce), au terme de l’exposé des représentants des travailleurs de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam). Ces derniers, conduits par Jean-Marie Zambo Amougou, président de la confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (CSTC) sont venus porter leurs doléances hier au Mincommerce. Des doléances qui tournent autour des mesures que le gouvernement devraient prendre pour « sauver la Sosucam ».

La situation
Selon Zambo Amougou, les importations massives (85 000 tonnes) de sucre autorisées cette année par le gouvernement pour combler le gap de la production nationale, de même que la contrebande qui fait rage dans le septentrion menacent le fonctionnement des usines de la Sosucam basées à Mbandjock et Nkoteng dans la Haute-Sanaga, région du Centre. Du coup, 3500 postes sur les 8000 emplois directs qu’offre l’entreprise sont également menacés. Tout comme le lancement de la campagne sucrière 2013-2014 prévu pour le 25 octobre prochain.
Les solutions préconisées
Les émissaires de l’entreprise souhaitent que le gouvernement suspende toutes les autorisations d’importations accordées aux opérateurs économiques, tant par le port de Douala que via les régions septentrionale; qu’une lutte acharnée soit menée contre les « contrebandiers » du septentrion et que l’Etat subventionne la production pour permettre aux deux unités de fonctionner au même moment parce que « les employés refusent de travailler dans une seule usine », a souligné le président confédérale qui a précisé être là d’abord pour défendre les intérêts des travailleurs.>>>

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