Services financiers : 63% des Camerounais servis

Responsive image(Cameroon Tribune) Une enquête y relative a permis d’évaluer l’offre et la demande de ce secteur tout en identifiant les contraintes qui empêchent une bancarisation plus accrue.

Comment les Camerounais de 15 ans et plus gèrent-ils leurs revenus ? La question qui a longtemps retenu l’attention du ministère des Finances (Minfi) a fini par devenir une préoccupation capitale
dans un contexte marqué par un taux de bancarisation estimé à 19%. Inférieur par rapport à certaines économies développées qui frôlent les 72%.

C’est ainsi que dans le cadre de son objectif de développement du secteur financier, le Minfi a réalisé en 2017, une enquête sur l’offre et la demande des services financiers (Finscope).

De cette enquête menée avec le concours de l’UN Capital development fund (Uncfd) et de l’Institut national de la statistique, (Ins), il se dégage que : 49% des adultes sont formellement servis par les banques et par les institutions financières, 36% utilisent des mécanismes informels pour gérer leur finance, près de 63% de la population âgée de 15 ans et plus ont accès aux services financiers.

C’est avec grand plaisir que le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, a accueilli ces résultats jeudi dernier à Yaoundé. Tout comme lui, Allegra Maria Del Pilar Baiocchi, coordonnatrice résidente du système des Nations unies et Mathieu Soglonou, Coordonnateur régional de l’Uncdf, ont salué la démarche qui visait pour le Cameroun à faire une radiographie de son système financier.

Dans leurs propos respectifs, ils ont souligné l’importance pour un pays de veiller à l’accès à cette gamme de service par tous, gage de lutte contre la pauvreté et vecteur de développement.

Le Finscope est un outil de recherche développé par la firme FinMark, visant à évaluer l’accès financier dans un pays afin d’en identifier les contraintes qui empêchent les prestataires d’atteindre les personnes non desservies financièrement.

Elle a été conduite entre novembre et décembre 2017 sur un échantillon représentatif de 6826 individus à travers les 10 régions du pays. Les gammes de services et produits financiers disponibles comme le crédit et l’épargne en ont constitué la pierre angulaire.

Avec cet outil, le Cameroun a de quoi booster sa politique en matière d’inclusion financière, notamment en ce qui concerne l’établissement du diagnostic complet du secteur financier.
Lequel servira de levier pour les définitions des stratégies d’accompagnement du financement de l’économie réelle comme les PME. Pour Louis Paul Motaze, les résultats de l’enquête constituent une étape déterminante du processus d’inclusion financière qui, pour le gouvernement, représente la clé d’accès aux produits financiers ou non, par les populations exclues du circuit bancaire classique.
Michèle FOGANG

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