Exécution du budget 2018:l’optimisation des dépenses renforcée

C’est ce qu’on peut retenir de la circulaire du 19 juin dernier, modifiant et complétant certaines dispositions de la première, signée le 2 janvier 2018.
Résultat de recherche d'images pour "MINFI Cameroun"(Cameroon Tribune) Six mois après que le ton a été donné pour l’exécution du budget 2018, le ministre des Finances vient renforcer les dispositions prises en début d’année. Louis Paul Motaze a en effet signé une circulaire la semaine dernière, modifiant et complétant les dispositions rendues publiques le 02 janvier 2018 à travers une autre circulaire.

Si en janvier le ministre des Finances précisait que « l’exécution de la loi de finances pour l’exercice 2018 doit être le reflet fidèle de la politique budgétaire fixée par le chef
de l’Etat autour de trois axes », constitués de l’élargissement de l’assiette fiscale ; la maîtrise de la dépense publique; la soutenabilité de la dette, celle du 19 juin intervient dans un contexte de consolidation budgétaire.

On apprend du document que cela « implique le respect strict de l’orthodoxie budgétaire, en limitant de manière considérable le recours aux procédures dérogatoire afin de réduire le déficit budgétaire ».

Il faut d’ailleurs rappeler que le déficit budgétaire, estimé à 2,6% pour l’exercice en cours, reste une préoccupation permanente pour l’Etat, qui cherche à le réduire autant que possible. 

Les prévisions pour l’exercice 2019 le fixent de manière globale à 2%. Un taux en nette régression par rapport à 2016 où le déficit budgétaire, compris comme la différence entre les recettes propres et les dépenses, avait atteint les 6%.

L’anticipation et la planification de la dépense publique, afin de garantir une cohérence avec la mobilisation des recettes et la mise en place d’un dispositif fiable de reporting financier de l’exécution des budgets publics font partie des domaines ciblés par la circulaire.

Ainsi, de manière concrète, cette circulaire vient consacrer la restriction dans certaines procédures de dépenses. Il s’agit notamment des caisses d’avances. Pour ce poste, le Minfi indique le nombre ne doit pas excéder 25, pour un montant plafonné à 250 millions pour tous les chapitres budgétaires.

Lesquelles caisses sont désormais réservées aux dépenses comme le matériel, les hôtels particuliers des membres du gouvernement et assimilés, l’alimentation dans les hôpitaux, les établissements pénitentiaires, entre autres. Et Louis Paul Motaze de préciser qu’ « à partir de 2019, la procédure de caisse d’avance sera remplacée par la procédure réglementaire de régie d’avance ».

Pour ce qui est des avances de trésorerie par exemple, il faut désormais une décision signée du ministre des Finances, assortie d’une attestation de disponibilité de crédit délivrée par le directeur général du budget.

La gestion des décaissements de fonds à financement extérieur, la gestion des fonds de contrepartie, les couvertures budgétaires sont entre autres postes de dépenses concernées par ces restrictions. 
 
L’objectif final étant, à n’en point douter, l’amélioration de la qualité des dépenses de l’Etat.
 
Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM

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