Au Cameroun, le crédit-bail fait ses premiers pas dans le financement des coopératives agricoles
(Investir
au Cameroun) - Dans le cadre du Projet d’investissement et de
développement des marchés agricoles (PIDMA), financé à hauteur de 50
milliards de francs CFA par la Banque mondiale, dans l’optique de
booster la production du maïs, du manioc et du sorgho, en vue
d’approvisionner les agro-industries en activité au Cameroun, au moins
deux sociétés coopératives bénéficiaires du projet ont déjà été
financées par crédit-bail.
Selon
M. Kengné, assistant technique en financement rural
au PIDMA, ces
financements ont été octroyés par Afriland First Bank, banque
camerounaise qui vient d’absorber sa filiale Africa Leasing Company,
spécialisée dans le crédit-bail, et la BICEC, filiale locale du groupe
français BPCE, qui sont toutes deux partenaires financiers du PIDMA. Aux
côtés de Société Générale Cameroun, de la Banque camerounaise des PME
et de l’institution de microfinance Renaprov.
Mécanisme
de financement encore inconnu de plusieurs opérateurs économiques
camerounais, le crédit-bail entre progressivement dans les habitudes des
investisseurs dans le pays. Selon l’Association camerounaise du
crédit-bail (Camlease), le marché local est passé d’environ 45 milliards
de francs CFA en 2009, à plus de 115 milliards de francs en 2015, grâce
à l’appui de la Société financière internationale (SFI) et des pouvoirs
publics camerounais, qui aident tous à la promotion du crédit-bail.
Bien
qu’ayant plus que doublé sur une période de 6 ans, le marché du
crédit-bail au Cameroun demeure cependant en dessous de son potentiel,
officiellement estimé à 250 milliards de francs CFA.
Pour
rappel, le crédit-bail consiste à faire financer l’acquisition de son
outil de production par un crédit-bailleur. Celui-ci met ensuite les
équipements achetés par ses soins à la disposition de l’entreprise
demanderesse, pour exploitation. Les deux parties conviennent alors des
modalités de remboursement, par traites, des fonds ayant permis l’achat
de ces équipements, qui deviendront la propriété de l’entreprise, après
remboursement intégral de la dette vis-à-vis du financier
(crédit-bailleur).
BRM
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