Développement: comment booster la transformation économique

(Cameroon Tribune)  Des experts se penchent sur la question au travers d’une étude récemment lancée sur l’évaluation des besoins en renforcement de capacités en vue de cette mutation.
Le diagnostic a été posé par le Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques et sociales du Cameroun (Camercap-Parc). Depuis une trentaine d’années au moins, le Cameroun est passé d’ajustement en ajustement. Le nom a parfois changé, les conditionnalités aussi ;
mais la situation est restée la même. D’où l’urgence d’une transformation économique du pays.
C’est donc à cela que va s’atteler l’étude sur l’évaluation des besoins en renforcement des capacités en vue de la transformation économique du Cameroun lancé en début de semaine. « Le Cameroun, dans sa structure, a évoluée avec un produit intérieur brut à fort pourcentage dans le secteur primaire constitué de produits bruts non transformés.
Du fait que ces produits sont exportés en l’état, ça ne génère pas de richesses encore moins des emplois. Il faut donc industrialiser notre économie », a expliqué Barnabé Okouda, Coordonnateur du Camercap-Parc. Caution est donnée par le gouvernement qui a déjà engagé le processus de transformation de l’économie camerounaise.
« Nous sommes engagés dans une politique de transformation structurelle et durable de notre économie pour que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets. Nous produisons ce que nous ne consommons pas et consommons ce que nous ne produisons pas. Il faut inverser ce paradigme », a indiqué Isaac Tamba, le Directeur général de l’Economie, de la Programmation et des Investissements publics au Minepat.
Au cours de la cérémonie protocolaire de lancement de l’atelier qui s’est déroulé mardi dernier à Yaoundé, Isaac Tamba est revenu sur les options politico- économiques qui sont mises en oeuvre par le gouvernement pour cette transformation. Et ils sont de trois ordres. Il y a la diversification économique qui veut que la gamme des produits proposés aux échanges internationaux soit élargie tout en conservant la valeur ajoutée des productions locales.
« La deuxième option c’est la promotion du patriotisme économique. Il faut qu’on retrouve de plus en plus les produits camerounais sur nos marchés. La troisième option consiste à la promotion et au soutien des champions nationaux qui ont une vocation à l’international, notamment dans les filières traditionnelles et aussi les nouveaux produits », a précisé le Dg de l’Economie.
Ce n’est qu’avec cet écosystème qu’on pourra parler d’une véritable transformation économique du Cameroun.
Aïcha NSANGOU