Reconversion de la dette envers la Suisse: les énergies renouvelables et les infrastructures ciblées
Les 3,4 milliards de F représentant le fonds de
contre-valeurs issus de cette opération vont être destinés au
développement de ses secteurs dans les prochaines semaines.
(Cameroon Tribune) Le Cameroun n’est plus redevable envers la Suisse. La dette qu’il a
contractée auprès de cet état dans les années 90 en vue de construire
entre autres l’extension du barrage hydroélectrique de Songloulou a été
effacée. Seulement, elle n’a pas complètement disparu mais simplement
reconvertie ce qui a abouti à un accord sur les fonds
de contre-valeurs
signé entre les deux pays le 7 novembre 2017.
Estimés à 3,4 milliards de F ce financement va être orienté vers deux
secteurs essentiels pour le développement : les énergies renouvelables
et les infrastructures de promotion du secteur privé. Réunis hier à
Yaoundé, le ministre de l’Economie, de la Planification et de
l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey et
l’ambassadeur de Suisse au Cameroun, Pietro Lazzeri se sont penchés sur
le processus de reconversion.
Ainsi, durant la deuxième session du Comité d’orientation et de suivi
de l’accord relatif à l’utilisation des fonds de contre-valeurs qui a
servi de cadre à cette rencontre, il a principalement été procédé à
l’examen et la synthèse du draft de l’appel à projet.
A l’issue des travaux à huis clos, le Minepat a donné les orientations du programme de reconversion de la dette suisse :
« Cette initiative que nous allons lancer dans les prochaines
semaines va accompagner la construction de mini infrastructures en
énergies renouvelables. Il s’agira de desservir les localités qui ne
sont pas reliées au réseau de transport et de redistribution de
l’électricité afin de les permettre d’accéder à l’énergie tant pour
l’utilisation domestique qu’au sein des entreprises. Etant donné que le
Cameroun a engagé une opération de renforcement de sa production
énergétique, notamment en ce qui concerne le transport et la
distribution. L’accompagnement du secteur privé est une option conforme
aux engagements du gouvernement, à savoir faire de ce secteur un moteur
de la croissance », a-t-il expliqué.
Ainsi donc le programme va se focaliser sur un de cinq projets. « Il
s’agira de mettre à disposition une enveloppe d’environ un milliard de F
par projet avec la recherche d’un impact réel visible et démonstratif
pour attirer d’autres investisseurs et magnifier la coopération avec la
Suisse », a annoncé Alamine Ousmane Mey.
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