Quand tourisme rencontre environnement
Par Assiatou NGAPOUT, Cameroon Tribune, 13-08-2014
Une
plate-forme en vue de la valorisation de l’écotourisme autour des aires
protégées signée lundi dernier à Yaoundé entre le Mintoul et le Minfof.
Développer
l’écotourisme et les loisirs dans et autour des aires protégées. Tel
est l’objectif de la signature d’une plate-forme de collaboration en vue
de la valorisation de l’écotourisme. La convention a été signée lundi
dernier entre le ministre d’Etat,
ministre du Tourisme et des Loisirs
(Mintoul), Bello Bouba Maïgari et le ministre des Forêts et de la Faune
(Minfof), Ngole Philip Ngwese. La collaboration entre les deux
administrations s’impose dans la mesure où le Cameroun dispose d’un
vaste réseau d’aires protégées (Parcs de Waza, de la Benoué, de
Boubandjida) qui sont autant de terrains favorables au développement de
l’écotourisme. Seulement, ce riche potentiel d’aires protégées subit de
plus en plus des menaces et des pressions diverses, des dégâts causés
par les animaux qui y vivent (éléphants, hippopotames, gorilles,
chimpanzés), des situations conflictuelles fréquentes entre les
communautés locales et les services de conservation. Toutes choses qui,
d’après le ministre d’Etat, affectent considérablement la gestion
durable et la promotion à des fins touristiques des aires protégées.
D’où la nécessité pour le Mintoul et le Minfof de se donner la main pour
faire face à ces nombreux défis.
Bon à
savoir, le tourisme est la plus grande industrie du monde. Avec plus de
10% du marché mondial de l’emploi, 11% du PIB mondial et, selon les
prévisions de l’Organisation mondiale du tourisme, le nombre de voyages
touristiques dépassera 1,5 milliard en 2020. Il faut cependant
reconnaître que le développement croissant et rapide de ce secteur ne se
fait pas sans impacts défavorables sur l’environnement, notamment avec
l’épuisement des ressources naturelles (eau, sol, énergie), la pollution
(air, bruits, déchets solides et chimiques, eaux usées), la dégradation
de la biodiversité et des infrastructures (routes, aéroports, hôtels et
restaurants).
L’écotourisme
est considéré comme un outil efficace de valorisation économique pour
des zones naturelles ou des sites culturels menacés y compris pour le
développement des emplois locaux, sans détruire l'environnement. C’est
ainsi que l’engagement du Mintoul et du Minfof ambitionne de contribuer
au développement des stratégies pour la promotion des produits
écotouristiques et des loisirs issus de la faune et des aires protégées
du Cameroun. Puis, de mettre en place des points focaux pour le suivi et
l’évaluation de l’exécution de la plate-forme.
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