Huile de palme, les plans de relance
Par Félicité BAHANE N., Cameroon Tribune, 28-08-2014
En bonne place, le transfert de nouvelles technologies aux producteurs, comme mesure inscrite dans la stratégie nationale en cours de validation à Yaoundé.
En bonne place, le transfert de nouvelles technologies aux producteurs, comme mesure inscrite dans la stratégie nationale en cours de validation à Yaoundé.
La
filière huile de palme génère au Cameroun un chiffre d’affaires annuel
de 190 milliards de FCFA. En plus de milliers d’emplois, tant au niveau
de la production, de l’agro-industrie que des activités liées à la
commercialisation et à la transformation de l’huile brute ou de ses
sous-produits.
D’après les données 2012 de l’Organisation des Nations
unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), avec une production de
322 000 tonnes par an, le Cameroun est dixième producteur mondial
d’huile de palme et 3e en Afrique, après le Nigéria (940 000
t) et la Côte d’Ivoire (417 000t). Sauf que, la production camerounaise
comme celle du continent noir tout entier, est jugée marginale et en
chute libre. L’Afrique est ainsi passée de 76% de la production mondiale
en 1961 pour se situer aujourd’hui autour de 5%. Au Cameroun comme
ailleurs sur le contient, les problèmes sont nombreux : « Difficile
accès aux terres et aux matières premières, faible mécanisation de la
production, faible rendement, faible taux de transfert de technologie,
coût élevé de l’énergie, etc. », a cité hier Fuh Calistus Gentry,
secrétaire d’Etat au ministère de l’Industrie, des Mines et du
Développement technologique.
Hier à
Yaoundé, le secrétaire d’Etat a procédé à l’ouverture de « l’atelier de
validation du document de politique et stratégie de développement
durable de la filière huile de palme au Cameroun ». Une initiative du
Projet d’amélioration de la productivité et de la compétitivité de la
filière palmier à huile (APROCOM-PH), avec l’expertise de l’Organisation
des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI). Lancé en
2010 pour une période de quatre ans, le projet suscité a examiné les
problèmes spécifiques de la filière le long de la chaîne. Aujourd’hui,
il est question pour les acteurs (planteurs, chercheurs,
agro-industriels, équipementiers, etc.) de valider les stratégies à
proposer au gouvernement, pour la relance de la filière. Mbi Oruh
Michael, coordonnateur national de l’APROCOM-PH explique que « les
interventions portent sur trois questions stratégiques principales,
notamment le transfert des technologies ». Dans la pratique, il est, par
exemple, prévu d’organiser les paysans dans des bassins de
production-pilote, pour leur apprendre de nouvelles techniques de
production, d’extraction et autres transformation à partir des machines.
« Et du fait que c’est un Camerounais qui fabrique les équipements,
chacun pourrait s’en procurer sur place. On espère cependant des
financements de l’Etat pour donner un coup de pouce au secteur »,
souhaite le coordonnateur.
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