Le Football en reconstruction
Par Angèle BEPEDE, Cameroon Tribune, 26-08-2014
Une
réflexion suite au rapport sur la débâcle des Lions indomptables
organisée au Minsep depuis hier à Yaoundé pour un football plus
compétitif.
L’heure
est aux décisions concrètes. La Ligue de football professionnel du
Cameroun (Lfpc) existe mais le championnat, les clubs, les entreprises…
ont du mal à entrer dans la danse. Suite au rapport sur les causes de la
campagne peu glorieuse des Lions indomptables à la coupe du monde de
football, Brésil 2014, présenté par le Premier ministre au chef de
l’Etat, des propositions de restructuration du football camerounais ont
été faites.
Rapport auquel le chef de l’Etat a d’ailleurs donné un
certain nombre d’orientations dont « l’instauration d’un football
véritablement professionnel ». C’est la raison d’être de la réflexion
ouverte hier et qui s’achève demain, autour de 27 administrations et/ou
organisations. On a ratissé large pour ces travaux. Entre organisations
patronales (Gicam, Mecam, Ecam, CPME), sociétés (Sodecoton,Camrail,
Sabc, UCB), partenaires publics (Camtel et Cnps) et autres associations
corporatives (Clubs, footballeurs, journalistes). Ces derniers doivent
proposer des solutions concrètes afin que, dans l’urgence, la
reconstruction se poursuive à ce niveau. C’est au ministère des Sports
et de l’Education physique que chacune des cinq commissions mises sur
pied devra plancher. CT revient sur les grandes orientations de cette
concertation.
Sur l’organisation administrative et technique
Le
football va mal, mais il y a une base. Pour mieux valoriser et organiser
la pratique de la discipline, il faut une bonne architecture
administrative. Le Comité national olympique et sportif, la Lfpc, la
Fédération camerounaise de football, le Syndicat national des
footballeurs du Cameroun, la direction des normes et du suivi des
organisations sportives devront se mettre ensemble pour pousser la
réflexion. « Il y a une base qui existe. Il faut juste se dire que l’on
repart de zéro pour faire avancer les choses », martèle le secrétaire
général de la Fecafoot, Tombi à Roko Sidiki. La formation des jeunes
devrait être plus que jamais une priorité pour les clubs. Il faut
structurer et renforcer l’encadrement technique des talents, mais
surtout les accompagner par des éducateurs formés.
Sur le financement
Les
organisations patronales ont une grande place. Elles doivent pourvoir et
sensibiliser leurs membres que sont les entreprises quant aux facilités
que l’Etat offre en termes d’exonération fiscales pour le financement
du sport, notamment du football. Ces derniers doivent davantage
s’impliquer dans la promotion, mais surtout, la vie du football via
leurs contributions.
Sur les infrastructures
Les
pionniers ont été appelés à la rescousse. Les Brasseries du Cameroun,
Sodecoton, Camtel, Camrail, UCB, CNPS, qui ont une expérience dans la
construction des infrastructures sportives et la formation, devront
partager leurs expériences afin de développer davantage ce volet à la
traîne. Coton Sport de Garoua, l’un des clubs les plus compétitifs
actuellement au Cameroun, jouit d’une infrastructure moderne. C’est
également le cas des Brasseries du Cameroun, référence en termes de
formation dans la discipline.
Sur la communication et le marketing
Des
professionnels ont été mis à contribution pour une meilleure
valorisation et un meilleur marketing autour de notre championnat.
Comment ramener le public dans les stades ? Comment mieux vendre notre
football ? Tels sont quelques points à définir.
Du
reste, les membres des différentes commissions connaîtront probablement
le jour le plus long aujourd’hui, puisqu’il faudra tout décider avant la
transmission des nouvelles orientations.
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