Des biscuits de riz en promotion

Par Assiatou NGAPOUT, Cameroon Tribune, 07-08-2014
Une trentaine de participants imprégnés sur les techniques de production pendant trois jours à l’Irad de Yaoundé.
C’est pour promouvoir la fabrication des biscuits à base de riz, qu’une trentaine de participants constitués de cinq chercheurs et des représentants des organisations paysannes des régions du Centre, du Nord et l’Extrême-Nord, a pris part pendant trois jours à une session de formation pour s’approprier les techniques de fabrication.
C’était à l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) au quartier Nkolbisson à Yaoundé.  C’était  aussi une occasion pour renforcer les capacités des riziculteurs, des transformateurs et des commerçants locaux du riz afin de leur permettre d’appliquer les nouvelles technologies et techniques pour l’obtention de meilleurs produits à base de riz. « Les participants retenus pour cette rencontre ont été sélectionnés dans les grands bassins de production de riz. Le but étant de leur permettre de produire un grand nombre de biscuits sans avoir recours aux importations de riz parce qu’il est possible de confectionner les friandises avec la variété locale à l’instar du riz de Ndop », a expliqué Eliane Flore Eyenga Dongmo, chercheur à l’Irad.
La confection de cette recette nécessite entre autres de la farine de riz, de la farine de blé, du sucre, du sel, du beurre, de l’arôme et des œufs. Il est possible pour une ménagère de faire des rentrées d’argent de 9 500 F après avoir dépensé 2 000 F pour l’achat des ingrédients. Le conditionnement est fait dans les sachets en plastique et un paquet de près de 14 biscuits coûte 500 F. Pour plus de valeur nutritionnelle, la poudre de safou (communément appelé prune) et de cacao peuvent être ajoutées lors de la préparation. Pour Pauline Mounjouenpou, chef du laboratoire de technologie alimentaire  à l’Irad, « cette formation rentre dans les missions assignées au laboratoire ; à savoir, celles de transférer les technologies mises au point par elle. Il est donc question d’apporter une plus-value aux produits locaux à travers les technologies pour lutter contre l’insuffisance alimentaire ».   Après cette imprégnation achevée hier, les participants formeront à leur tour d’autres membres de leurs organisations sur les techniques de fabrication de ces biscuits. « C’est une bonne initiative qui va permettre aux femmes de se faire de l’argent et de lutter  contre la pauvreté », s’est réjouie Zénabou Gnamtam Zénabou Hamadou, participante. Le projet a été financé par l’Agence canadienne de développement, Africa rice, en partenariat avec l’Irad.

Commentaires