Accord pour un nouveau modèle de partenariat Etats-Unis - Afrique
Par BADJANG ba NKEN, Cameroon Tribune, 07-08-2014
C’est la principale conclusion qui se dégage de la rencontre au sommet à laquelle a pris part le président Paul Biya mercredi dans la capitale américaine.
C’est la principale conclusion qui se dégage de la rencontre au sommet à laquelle a pris part le président Paul Biya mercredi dans la capitale américaine.
Soucieux
de mettre sur pied un nouveau modèle de partenariat entre les
Etats-Unis et l’Afrique qu’il considère comme l’une des régions les plus
dynamiques au monde
,
Barack Obama a convié une cinquantaine de chefs d’Etat et de
gouvernement africains à un sommet qui se tient depuis lundi à
Washington, D.C. Seuls les présidents du Soudan, du Zimbabwe et le
Premier ministre de l’Erythrée n’ont pas été invités à ces assises.
Quant aux chefs d’Etat du Liberia et de Sierra Leone, ils n’ont pas
effectué le déplacement des Etats-Unis en raison du fait que leurs pays
respectifs sont confrontés à l’épidémie d’Ebola. La journée d’hier, la
troisième du sommet, était consacrée à un échange interactif entre le
président Barack Obama et ses hôtes dans l’une des prestigieuses salles
du Département d’Etat.
Il était 10h55mn à Washington, D.C,
15h55mn à Yaoundé lorsque le président Paul Biya, d’un pas alerte, a
fait son entrée dans la salle des cérémonies, soit cinq minutes avant le
chef de l’Exécutif américain qui a personnellement conduit les travaux.
Paul Biya était assisté d’une suite composée de : Pierre Moukoko
Mbonjo, ministre des Relations extérieures ; Martin Belinga Eboutou,
ministre directeur de Cabinet civil, Louis Paul Motaze, secrétaire
général des Services du Premier ministre, Emmanuel Nganou Djoumessi,
ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du
Territoire ; Emmanuel Bondé, ministre des Mines de l’Industrie et du
Développement technologique ; Issa Tchiroma Bakary, ministre de la
Communication, Paul Atanga Nji, ministre chargé de Mission à la
présidence de la République.
Introduisant les débats, Barack Obama a
relevé pour s’en féliciter, qu’une nouvelle Afrique est en cours
d’émergence, en dépit de nombreux défis politiques, économiques, sociaux
et culturels auxquels elle est confrontée. Compte tenu de cette
nouvelle donne, le président Barack Obama a plaidé pour la mise sur
pied d’un nouveau modèle de partenariat entre les Etats-Unis et
l’Afrique. Un partenariat sur une base d’égalité avec une Afrique
capable non seulement de résoudre ses problèmes mais aussi de se
développer rapidement. C’est pour permettre à ce continent de parvenir à
ce stade que le sommet en cours a été convoqué a déclaré Barack Obama.
Engagements et action
A ses hôtes, le président des
Etats-Unis d’Amérique a notamment proposé l’élargissement des échanges
commerciaux pour créer des emplois, l’amélioration de la gouvernance
dont dépendent la croissance économique et la mise sur pied d’une
société libre ; ainsi que l’’intensification de la formation des jeunes
qui sont appelés à assurer la relève. L’Afrique étant confrontée à
d’importants problèmes de paix et de sécurité qui minent son
développement, le président américain a proposé aux chefs d’Etat et de
gouvernement africains le renforcement de la coopération en matière de
sécurité, et s’est engagé à soutenir les efforts visant à combattre le
terrorisme et toutes formes de menaces transnationales. Pour conclure,
l’hôte du sommet de Washington a précisé que ces assises n’ont pas
seulement pour objectif de prendre des engagements, mais aussi et
surtout de passer à l’action. L’objectif pour nous étant a-t-il déclaré
« d’offrir à nos concitoyens plus de prospérité, plus de sécurité et
plus de justice ».
Avant la photo de famille qui a mis un
terme à la première partie des travaux, le président Mohamed Abdulaziz
de Mauritanie a, en sa qualité de président en exercice de l’Union
africaine, remercié Barack Obama pour cette initiative qui va contribuer
au renforcement du partenariat Etats-Unis Afrique et permettre à ce
continent de faire face aux défis auxquels il est confronté et dont les
moindres ne sont pas les conflits armés et les menaces terroristes,
l’insuffisance quantitative et qualitative des infrastructures de
communication, les épidémies, la formation des jeunes et
l’autonomisation des femmes.
Au terme du déjeuner qui a suivi la
photo de famille, les débats ont été engagés dans trois sessions sur les
thèmes : Investir dans l’avenir de l’Afrique, Paix et stabilité
régionale, Gouverner pour la prochaine génération. Le président Paul
Biya qui a assisté de bout en bout à cette rencontre au sommet a
participé aux débats à huis clos. A 16h45mn heure locale, 21h45mn à
Yaoundé, le chef de l’Etat a fait une intervention forte de quatre
minutes dans laquelle il a notamment relevé que l’avenir de l’Afrique
passe par la paix et la stabilité et que Boko Haram qui est une
nébuleuse transnationale constitue une menace pour le continent. Face à
cette situation a-t-il ajouté, il a pris des mesures appropriées pour
endiguer ce mal, car la paix est une condition sine qua non pour tout
développement. Selon des sources concordantes, il s’est dégagé au terme
de 7 heures de travaux un large consensus pour la mise sur pied d’un
nouveau modèle de partenariat mutuellement bénéfique entre les
Etats-Unis et l’Afrique Rappelons qu’avant-hier dans la soirée, le chef
de l’Etat qu’accompagnait son épouse, Chantal Biya, a honoré de sa
présence le dîner offert en l’honneur des chefs d’Etat et de
gouvernement d’Afrique par Barack et Michelle Obama à la Maison Blanche.
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