Transit: on veut professionnaliser la chaîne logistique
C’était l’une des principales préoccupations de la rencontre
annuelle des transitaires de la Région Afrique et Moyen Orient à Douala.
(Cameroon Tribune) Former et renforcer les capacités des acteurs de l’activité de
transit en Afrique. A côté du combat pour la mise en commun des
associations nationales, c’est le plus grand objectif de Stephen
Ngatunga, le président de la Région Afrique et Moyen Orient (en anglais
RAME, Region Africa and Middle East) pour la Fédération Internationale
des Associations de Transitaires et Assimilés (FIATA).
Un objectif exposé lors de la 18e rencontre du RAME,
accueilli par la
première fois par un pays francophone en Afrique, le Cameroun. C’était
du 3 au 5 mai 2018 à l’hôtel Sawa à Douala. Une rencontre annuelle
organisée par le Syndicat national des auxiliaires de transports et de
transit (Synautratra) sous le thème : « La logistique, moteur de la
croissance économique. »
Et pour relever ce défi, il faut passer par la professionnalisation.
C’est là qu’intervient l’objectif de M. Ngatunga, qui est parti d’un
constat : « En Afrique, cet aspect reste très faible. Ceci freine la
capacité de notre industrie de transit à répondre aux besoins sans cesse
en évolution de la chaine d’approvisionnement, ce qui nous rend non
compétitifs sur le marché global de la logistique. »
La situation n’est pas différente au Cameroun, où André Marie Fabo,
vice-président du Synautratra, note les trois problèmes principaux qu’il
faudra résoudre pour le développement du secteur logistique au Cameroun
: « Sur le plan réglementaire, l’Etat doit adapter les textes aux
exigences de compétitivité. Il doit également construire des
infrastructures. Et enfin il y a l’opérationnalisation qui doit être
faite par les professionnels de cette chaine. Nous devons assainir. »
Un avis partagé par Jean Ernest Ngalle Bibehe, le ministre des
Transports qui, dans son discours d’ouverture officielle de la rencontre
vendredi 4, appréciait la tenue de la conférence dans un contexte
marqué par le démarrage effectif des activités d’exploitation du port de
Kribi, la modernisation en cours du port de Douala et la
restructuration de la chaine logistique nationale.
Le ministre a encouragé les acteurs de la chaine logistique à
s’impliquer de manière dynamique et harmonieuse afin de réduire les
délais et les coûts des transactions, notamment en fluidifiant leurs
process opératoires.
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