Importations de sucre: suspendues jusqu’à nouvel avis
D’après les explications du ministre du Commerce, les stocks disponibles combleront la demande pour les six prochains mois.
(Cameroon Tribune) Aux opérateurs économiques, bénéficiaires d’une autorisation
d’importation du sucre, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga
Atangana informe qu’« en exécution des très hautes instructions de la
hiérarchie en date du 2 mai 2018, les autorisations d’importation du
sucre sont suspendues jusqu’à nouvel avis ».
Le communiqué de Luc Magloire Atangana est assez
bref mais lourd de
signification. Il est question de protéger l’industrie locale tout en
assurant la disponibilité du sucre sur la table des consommateurs.
D’après les explications du Mincommerce, il y en aura assez pour les six
prochains mois.
Pour l’heure, l’option de la pénurie n’est pas envisagée car le
volume de production et d’importations couvrira les besoins jusqu’à la
reprise de la production par la Sosucam, d’autant plus que cette
dernière est encore en activité.
Selon des sources, cette entreprise a actuellement en stock
l’équivalent d’au moins quatre mois de consommation, et d’ici l’arrêt de
la production au mois de juillet, le stock actuellement disponible sera
renforcé. Environ 60 000 tonnes seront alors disponibles en plus des
tonnages résiduels des importations qui n’ont pas été écoulés pourront
couvrir la demande mensuelle de 12500 tonnes.
«A la date de fin février 2018, le volume des importations étaient de l’ordre de 30000 tonnes pour une autorisation de 50000 tonnes. Donc les importateurs sont hors délai. D’autant plus qu’entre temps, la Sosucam est rentrée en production. Nous avons pour devoir de protéger l’industrie nationale, dès qu’elle rentre en production, les importations ne se justifient plus sauf déficit avéré », a précisé le Mincommerce.
En fait, la sonnette d’alarme a été tirée au terme d’une session du
conseil d’administration de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam) du
28 mars dernier. L’unique producteur national craignait une asphyxie de
ses activités du fait des importations massives qui continuaient de se
dérouler bien après le délai fixé par le Comité de régulation du sucre
par ailleurs piloté par le Mincommerce.
Ladite période où le taux maximum d’importation était fixé à 50 000
tonnes dont 10 000 tonnes pour le compte de la Sosucam se limitait à
l’inter-saison de l’entreprise nationale, entre juillet et novembre
2017.
La demande annuelle du sucre au Cameroun se chiffre à 180 000 tonnes
maximum pour une production moyenne de la Sosucam qui est de 130 000
tonnes. D’où les importations pour combler le gap.
C’est ainsi que pour le compte de 2017, huit opérateurs ont
officiellement été autorisés à l’importation pour la vente en l’état et
six opérateurs pour les aggloméries.
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