Programme économique et financier: il faut revoir les dépenses
Du fait d’une décélération de l’activité économique en fin 2017, les objectifs fixés par le Fmi n’ont pas été atteints.
(Cameroon Tribune) La mission économique du Fonds monétaire international (Fmi), en séjour au Cameroun depuis le 27 avril dernier, a livré les conclusions de la deuxième revue du Programme économique et financier au Cameroun avec l’évaluation de la Facilité élargie de crédit accordée au pays.
Hier donc, après une rencontre avec les ministres
en charge des Finances et de l’économie, Corinne Déléchat, chef de mission du Fmi a eu un échange avec la presse.
D’entrée de jeu, elle dira que les objectifs fixés n’ont pas été atteints même si des avancées ont été réalisées. Notamment la mobilisation des recettes non pétrolières. « On a un déficit en 2017 qui est plus élevé que celui qu’on espérait. On s’est mis d’accord pour des mesures qui vont permettre de corriger le tir en 2018 et d’atteindre les objectifs sur la base de ce qu’on s’était déjà fixé sur la loi de finances », a indiqué la chef de mission.
Une revue des dépenses est donc impérative. « Le reprofilage intègre les éléments qui n’avaient pas été prévus dans le budget. Ce sont des éléments de sécurité, des dépenses additionnelles au niveau de la compensation sur les prix du carburant, vu la remontée des prix du pétrole», poursuit Corinne Delechat avant d’ajouter que « c’est essentiellement des mesures pour asseoir l’objectif de consolidation budgétaire.
Il faut capitaliser les performances au niveau des recettes non pétrolières, donc continuer à élargir l’assiette fiscale, etc». En fait, cette redéfinition des objectifs est plus que nécessaire.
« En ce moment, sur la base des réalisations 2017, les montants envisagés dans la loi de finances 2018 au niveau de certaines catégories de dépenses ne sont plus vraiment réalistes. Donc on essaie de faire ce reprofilage pour s’assurer qu’on a bien capté tous les besoins et qu’on continue de bénéficier d’un bilan favorable sur les recettes », explique Corinne Déléchat.
L’on est également revenu sur la question de l’endettement du Cameroun. Actuellement, apprend-on, le niveau de la dette est de 35% du Pib ce qui place le Cameroun à un niveau élevé d’endettement. « La trajectoire de l’accélération de la dette a été très rapide.
Dans le cadre du programme, on essaie de maitriser cette croissance pour revenir à une trajectoire plus soutenable et ça va venir du fait de la consolidation budgétaire d’une part et d’autre part, d’un meilleur travail de priorisation sur les endettements », a conclu Corinne Déléchat.
Le programme économique et financier conclu entre le Fmi et le Cameroun en juin 2017 visait à garantir la stabilité macro-économique du pays, vu la crise dans laquelle la sous-région est entrée en fin 2016. La première revue de ce programme en décembre 2017 avait été plutôt positive. Et le Cameroun possède tous les moyens pour faire mention honorable à la prochaine évaluation.
(Cameroon Tribune) La mission économique du Fonds monétaire international (Fmi), en séjour au Cameroun depuis le 27 avril dernier, a livré les conclusions de la deuxième revue du Programme économique et financier au Cameroun avec l’évaluation de la Facilité élargie de crédit accordée au pays.
Hier donc, après une rencontre avec les ministres
en charge des Finances et de l’économie, Corinne Déléchat, chef de mission du Fmi a eu un échange avec la presse.
D’entrée de jeu, elle dira que les objectifs fixés n’ont pas été atteints même si des avancées ont été réalisées. Notamment la mobilisation des recettes non pétrolières. « On a un déficit en 2017 qui est plus élevé que celui qu’on espérait. On s’est mis d’accord pour des mesures qui vont permettre de corriger le tir en 2018 et d’atteindre les objectifs sur la base de ce qu’on s’était déjà fixé sur la loi de finances », a indiqué la chef de mission.
Une revue des dépenses est donc impérative. « Le reprofilage intègre les éléments qui n’avaient pas été prévus dans le budget. Ce sont des éléments de sécurité, des dépenses additionnelles au niveau de la compensation sur les prix du carburant, vu la remontée des prix du pétrole», poursuit Corinne Delechat avant d’ajouter que « c’est essentiellement des mesures pour asseoir l’objectif de consolidation budgétaire.
Il faut capitaliser les performances au niveau des recettes non pétrolières, donc continuer à élargir l’assiette fiscale, etc». En fait, cette redéfinition des objectifs est plus que nécessaire.
« En ce moment, sur la base des réalisations 2017, les montants envisagés dans la loi de finances 2018 au niveau de certaines catégories de dépenses ne sont plus vraiment réalistes. Donc on essaie de faire ce reprofilage pour s’assurer qu’on a bien capté tous les besoins et qu’on continue de bénéficier d’un bilan favorable sur les recettes », explique Corinne Déléchat.
L’on est également revenu sur la question de l’endettement du Cameroun. Actuellement, apprend-on, le niveau de la dette est de 35% du Pib ce qui place le Cameroun à un niveau élevé d’endettement. « La trajectoire de l’accélération de la dette a été très rapide.
Dans le cadre du programme, on essaie de maitriser cette croissance pour revenir à une trajectoire plus soutenable et ça va venir du fait de la consolidation budgétaire d’une part et d’autre part, d’un meilleur travail de priorisation sur les endettements », a conclu Corinne Déléchat.
Le programme économique et financier conclu entre le Fmi et le Cameroun en juin 2017 visait à garantir la stabilité macro-économique du pays, vu la crise dans laquelle la sous-région est entrée en fin 2016. La première revue de ce programme en décembre 2017 avait été plutôt positive. Et le Cameroun possède tous les moyens pour faire mention honorable à la prochaine évaluation.
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