Croissance: le FMI table sur 4,2%

Responsive image Cette légère embellie de 2018 s'explique par la remontée des cours du pétrole brut ainsi que de la mise en œuvre des réformes. Un rapport du Fonds Monétaire international présenté vendredi à Yaoundé.
(Cameroon Tribune) Les perspectives économiques mondiales continuent de s'améliorer et sont favorables, en dépit de la persistance de certains risques. En Afrique subsaharienne par exemple, la croissance remonte lentement grâce à un environnement extérieur meilleur. Elle devrait s'accélérer progressivement en 2018 et 2019 avec des taux respectifs de 3,4 % et 3,7%, contre 2,8%
l’année dernière et  1,4% en 2016.
Cette progression de la croissance est due à une légère éclaircie observée sur les cours de matières premières, l'augmentation des productions pétrolières, agricoles et minières. Pour ce qui est du Cameroun, les projections pour l'année 2018 prévoient une avancée malgré les contraintes et défis auxquels le pays est confronté.
Ainsi la croissance réelle du PIB est projetée à 4,2%  cette année contre 3,2%  l'année dernière et 3,7% en 2016. Au Cameroun comme dans les autres pays de la Cemac, cette progression du taux de croissance va dépendre des activités économiques qui devraient se raffermir avec la remontée des cours et de la production du pétrole brut, d'une part, et l'accélération de la mise en œuvre du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac, d'autre part.
Le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, l'a expliqué vendredi dernier lors de la présentation par le Fonds monétaire international (FMI), du rapport sur les perspectives économiques en Afrique subsaharienne.
En présence de quelques membres du gouvernement, des directeurs généraux d’entreprises, des acteurs du secteur privé ainsi que des membres de la société civile, Kadima Kalonji, représentant du FMI au Cameroun a exposé sur ledit rapport publié tous les 6 mois. Il indique que pour la grande majorité des pays de la Cemac, cette légère hausse de la croissance s'explique par le fait que ces pays se sont appuyés sur les reformes mises en place par leur gouvernement.
Selon le Minfi, le Cameroun a d'ailleurs bénéficié d'un accord triennal au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) d'un montant de 666,2 millions de dollars pour accompagner son programme de réformes économiques et financières.
Pour Corinne Délechat, chef de la délégation du FMI actuelle en mission au pays, il est question que tous ces pays fassent des efforts  sur l'assainissement des dépenses publiques, la maitrise de l'endettement, la mise en place d'un environnement propice au développement du secteur privé, entre autres.
Si pour le secteur privé, l'amélioration des recettes fiscales s'impose. Les acteurs pensent par contre que le système fiscal actuel camerounais devrait être modifié, «si on veut atteindre les objectifs visés», propose Célestin Tawamba, président du Gicam.

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