Transfert de fonds, éducation, santé: on n’arrête pas le progrès
De nouvelles applications présentées par des start-up
camerounaises à la conférence sous-régionale sur l’économie numérique
depuis mercredi à Yaoundé.
(Cameroon Tribune) Imaginez un nourrisson qui convulse en plein milieu de la nuit. Très
souvent, la réaction des mamans est d’appliquer des méthodes
traditionnelles ou de faire de l’auto-médication. Pourtant, le moindre
mauvais geste peut être fatal.
Un rapport de l’Organisation mondiale de la santé en effet relève que
près de 16000 enfants décèdent en Afrique subsaharienne de paludisme et
d’autres maladies
bénignes pour lesquelles il existe des traitements.
Rencontré au salon du numérique qui se tient en marge de la
conférence sous-régionale sur l'économie numérique ouverte mercredi
dernier au Palais des congrès de Yaoundé, Brice Noudja Nkouokam,
explique que cette réalité a été déclic pour lui et cinq autres de ses
camarades entre autres ingénieurs et médecins.
Ils ont dès lors mis sur pied une plateforme de téléconseils
pédiatriques dénommée « Babycare ». Téléchargeable sur Playstore, cette
plateforme propose des conseils de premiers soins de santé et donne la
possibilité de géolocaliser des hôpitaux de garde et même des médecins.
Le numérique se met également au service des élèves en pensant au
volet éducatif à travers l’application « Teachmepad », également
présentée au Palais des congrès. A l’origine de cette initiative un
collectif de jeunes enseignants et ingénieurs qui ont pour ambition de
réduire le déficit qui existe en matière d’offre en infrastructures
scolaires.
D’après Roland Zé Essola, Business Developer de Teachmepad, les
utilisateurs peuvent accéder, entre autres, aux enseignements et aux
exercices corrigés des épreuves proposées aux examens officiels. La
tablette peut fonctionner au solaire et « offline », donc,
indépendamment d’une connexion Internet.
Toute aussi ingénieuse, la plateforme « Paykap Mobile Money ». Une
sorte de porte-monnaie électronique qui permet d’envoyer et de recevoir
de l’argent tout en faisant des placements bancaires avec un téléphone
mobile.
L’idée de la création de cet outil répond d’après Dalvarice Ngoudjou,
le fondateur, au besoin de favoriser l’éclosion d’un marché du Mobile
Money made in Cameroon. « C’est un secteur porteur qui comporte un
marché d’environ 250 millions de client en Afrique subsaharienne.
Pour l’heure, le secteur est investi par des internationaux. Les
Camerounais doivent pouvoir y gagner des parts de marché ». En cliquant
sur d’autres applications telles que « Maibeta » et « Osidimbea », il
est possible d’obtenir respectivement les services de techniciens tels
que les menuisiers et les plombiers compétents en ligne et des
informations sur l’histoire du Cameroun et de ses institutions publiques
et privées.
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