Les recettes fiscales en hausse

Modeste Mopa Fatoing
Par Rousseau-Joël FOUTE, Cameroon Tribune, 13-07-2014
Au cours du premier semestre 2014, l’administration des Impôts a collecté 737 milliards de F, sur un objectif de 657 milliards.
Dans les organisations, la fin des six premiers mois de l’année donne l’occasion de dresser un  premier bilan de la mise en œuvre du plan d’actions annuel.
A la direction générale des Impôts, Modeste Mopa Fatoing, le patron des lieux, affiche un sourire à peine dissimulé face aux performances réalisées. En effet, de janvier à juin 2014, les services des Impôts ont pu verser dans les caisses de l’Etat pas moins de 737 milliards de F, sur un objectif de 657 milliards, soit un dépassement de 80 milliards de F et un taux de réalisation de 112%.
Comparativement au premier semestre 2013, la tendance s’est plutôt inversée car à fin juin de l’année dernière, on avait recouvré seulement  602 milliards de F sur un objectif de 677 milliards. Soit un gap de 75 milliards qu’il fallait combler.                                                                
La tendance haussière observée, ces derniers mois, devrait se poursuivre, afin que les 1240 milliards de F attendus de l’administration fiscale au cours de l’exercice budgétaire 2014 soit effectivement mobilisés. Il est certain que la baisse de la Taxe spéciale sur les produits pétroliers (TSPP), décidée par ordonnance présidentielle comme mesure d’accompagnement pour atténuer l’impact du récent réajustement à la pompe des prix du carburant (super et gasoil) et du gaz domestique, va faire fléchir quelque peu les recettes fiscales. Dans une interview accordée à CT lundi dernier, le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, sur la base des simulations qui ont été faites, évaluait d’ailleurs à 15 milliards de F le manque-à-gagner que la réduction des tarifs de  la TSPP va engendrer au cours du second semestre 2014. Mais, à la direction générale des Impôts (DGI), on affirme que cette situation ne devrait pas être un obstacle à l’atteinte de l’objectif annuel fixé par la loi de Finances en cours. Bien au contraire, il faudra que la DGI redouble d’effort pour que le gouvernement ait les moyens de soutenir le financement de la hausse de 5% de la rémunération mensuelle de base des personnels civils et militaires de l’Etat, suite au décret présidentiel signé le 7 juillet dernier. En rappel, cette revalorisation va générer une augmentation de la masse salariale de l’Etat de  30 milliards de F par an. Soit 15 milliards de F sur la période restante de l’année.

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