Des jeunes compatriotes ayant étudié en Chine reviennent investir au pays
Par MESSI BALA, Cameroon Tribune, 11-07-2014
Quand
des compatriotes qui étudient en Chine cherchent l’emploi ici ou en
Europe, d’autres prospectent chez les entrepreneurs chinois
investissant au Cameroun. Mais il y a de plus en plus des Camerounais
qui
s’engagent dans l’auto-emploi ou veulent investir au Cameroun. On les
rencontre ces derniers jours à l’ambassade du Cameroun à Pékin avec la
fin de l’année académique.
C’est
le cas d’Adamou Dadoma. Il est dans la vingtaine et il vient d’achever
quatre années d’étude en agriculture à l’université d’agriculture de
Chine. Il envisage de lancer un cluster, « du genre créer des champs de
maïs, développer des fermes avicoles pour produire des œufs à partir des
poules dont le maïs constituera la base de l’alimentation, vendre les
produits des deux activités ». Il veut être au Cameroun au plus tard le
15 juillet prochain pour récupérer une partie du matériel qu’il a fait
embarquer par bateau. Avec son partenaire, Roderick Mbanji Tani, ils ont
déjà investi cinq million de F en matériel achetés en Chine (couveuses,
égraineuses, éplucheuses, et des machines pour fabriquer des briques de
terre). Ils visent 8 tonnes de production de maïs à l’hectare et ont
déjà bouclé les négociations pour 100 hectares de terre. Pour les deux
premières années, il leur faudra 50 millions de F d’investissement. Et
c’est là qu’il faudra voir avec « les banques, des parents ou d’autres
investisseurs ».
Alors,
très enthousiaste, Adamou Dadoma dévore toute la documentation sur
internet ou ailleurs, qui lui tombe sur la main, traitant de
l’environnement des affaires au Cameroun. Il ne se fait pas d’illusion :
« le climat sera moins avantageux notamment par rapport au soutien
institutionnel, au développement infrastructurel et il faut ajouter que
l’accès aux engrais et pesticides est encore très cher. Mais le Cameroun
c’est notre pays, il va falloir que nous mettions en œuvre ce que nous
avons appris ici en Chine», assène-t-il.
Jean
Levis Marlone Malaké, moins de 40 ans, est l’autre visage de cette
génération qui croit au Cameroun. Basé depuis 2004 dans la ville de
Qingdao (cité balnéaire à l’est de la Chine), J.L. Malaké souhaiterait
« mettre sur pieds un bureau de représentation au pays afin de de mieux
se faire connaitre et nouer des partenariats commerciaux d`affaires dans
les secteurs tel que l`industrie des machines tout type, les secteurs
des travaux publics internationaux et dans le secteur sportif ». Il est
d’ailleurs un équipementier sportif avec sa marque JLM. C’est pour se
rendre au Cameroun durant ce mois de juillet qu’il est à l’ambassade.
Avec ces quelques figures qui veulent s’investir au pays, autant dire
que les nouveaux instruments tels que la Banque agricole ou la Banque
des PME ont déjà des potentiels clients.
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