Les députés disent oui à l'Accord d’étape vers les APE
Le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier ledit document a été adopté mercredi à Yaoundé.
Le « Si
je vois qu’il y a trop d’intervenants, j’applique les dispositions de
l’article 39 du règlement intérieur » du président de l’Assemblée
nationale, à l’ouverture de la discussion générale sur le projet de loi
autorisant le président de la République à ratifier l’accord d’étape
vers un accord de partenariat économique entre la Communauté européenne
et ses Etats-membres d’une part
et la partie Afrique centrale d’autre
part, a-t-il eu pour effet de doucher l’enthousiasme des députés dans le
débat sur l’adoption de ce texte. Au final, ils n’étaient que six à
monter au créneau pour interpeller le ministre de l’Economie, de la
Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT), Emmanuel
Nganou Djoumessi, sur le bien-fondé de la ratification par le Cameroun
de cet accord. Ici, comme au cours des travaux en commission, les
préoccupations des députés ont été les mêmes. Le Cameroun est-il
suffisamment préparé pour faire face à cet accord ? Quel sera son impact
sur la balance commerciale de notre pays ? Quelles sont les mesures
envisagées par le gouvernement pour combler le déficit en recettes
douanières du fait de la ratification de cet accord ? Les mesures prises
pour « éviter l’envahissement » de notre marché par les produits
importés d’Europe ; la mise à niveau des entreprises locales avant
l’entrée en vigueur de cet accord ; ou encore les effets de cet accord
dans les rapports commerciaux du Cameroun avec ses autres partenaires
économiques notamment la Chine, « parce qu’au regard de certaines
clauses, l’Europe semble être la seule bénéficiaire »…« Nous sommes prêts. Nous nous préparons à faire face aux conséquences éventuelles de cette situation sur tous les plans. C’est pour cela que le Cameroun a accepté de financer lui-même l’étude sur l’impact fiscal net», s’est voulu rassurant Emmanuel Nganou Djoumessi, lorsqu’il lui a été donné la possibilité d’apporter les réponses du gouvernement aux préoccupations des élus de la Nation. Le ministre de l’Economie a souligné que la stratégie du Cameroun dans la démarche actuelle, vise la diversification à la fois des produits et des partenaires économiques. De même qu’il a souligné que la transformation sur place de nos matières premières est une mesure envisagée par les pouvoirs publics en vue de faire face à la menace que feraient peser les produits européens sur le marché camerounais. Sur l’adaptation des entreprises camerounaises, le Minepat a expliqué qu’une phase-pilote, par le biais d’un bureau de mise à niveau, a permis à 15 entreprises locales sur un total de 60 prévues d’être compétitives>>>
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