45 milliards de F pour le grand Nord
Après
l’habilitation délivrée au MINEPAT par le chef de l’Etat, l’accord de prêt
relatif aux 35,5 milliards de F attendus de l’IDA sera signé.
La voie est désormais ouverte pour que l’Association
internationale de développement, en anglais, International Development
Association (IDA), accorde au Cameroun un prêt de 71 millions de dollars US,
soit environ 35,5 milliards de F destinés au financement du Projet multimodal
de transport.
En effet, le chef de l’Etat a signé le 24 juillet 2014, un décret
habilitant le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement
du territoire à signer avec l’IDA cet accord de prêt. L’IDA, qui va
libérer les fonds une fois que l’acte juridique de la convention aura été posé,
est une institution du Groupe de la Banque mondiale qui octroie aux pays les
plus pauvres soit des dons, soit des prêts concessionnels (à très faible
taux d’intérêt) dont l’élément-don est habituellement de l’ordre de 65%.
La Banque
mondiale est déjà présente au Cameroun dans le domaine des transports qui
va ainsi recevoir des financements additionnels, à travers le Projet de
facilitation des transports et du transit en zone CEMAC. Ce projet est un
programme régional qui comprend des activités au Cameroun, au Tchad et en
République centrafricaine, dont le Cameroun profite à hauteur de 62%.
S’agissant en particulier des travaux du Projet multimodal de transport,
ils profiteront directement à environ 3,5 millions d’habitants de la
région de l’Extrême-Nord du Cameroun (soit près de 20% de la population du
pays) et notamment aux résidents des villes de Maroua, de Mora et de Kousseri.
Mais en réalité, c’est l’ensemble des trois régions septentrionales qui en
bénéficiera, et dans une certaine mesure la région du Centre.
Routes et chemin de fer
Selon une note d’information disponible au MINEPAT, le
projet financera l’amélioration des infrastructures routières et ferroviaires
sur l’axe Yaoundé-Kousseri, afin de faciliter le commerce intra/inter-régional
le long de l’axe Douala-N’Djamena, puis d’accroître l’efficacité et
l’efficience des transports multimodaux (route et chemin de fer) le long
de ce corridor. Il s’agit de raccourcir la durée des trajets,
d’améliorer la sécurité des déplacements et de réduire les coûts de fret et de
transport des personnes et des marchandises. Le projet comprend plusieurs
composantes : la réhabilitation de la section routière
Maroua-Mora, longue de 61 km ; l’entretien courant basé sur la performance
sur environ 270 km de route nouvellement construite entre Maroua et Kousseri ;
des services de consultation pour la supervision et le suivi des travaux sur le
tronçon routier Maroua-Kousseri ; l’achat et l’installation des
équipements de signalisation pour la ligne de chemin de fer
Yaoundé-Ngaoundéré ; la remise en état des ponts de chemin de fer ;
des investissements visant à améliorer la sécurité de transport, « y
compris et non limité à deux passages à niveau ferroviaires entre Yaoundé et
Ngaoundéré » ; le renforcement institutionnel, l’assistance technique,
la formation, y compris au génie routier, au partenariat public-privé, aux
études de faisabilité, etc.
Répartition
des financements
Le coût global du projet est de 91 millions de dollars US (environ 44,440
milliards de F), dont 71 millions de dollars US de l’IDA et le reste, à savoir
20 millions de dollars US (environ 9, 766 milliards de F), qui
sera supporté par la partie camerounaise. La répartition prévoit le financement
du tronçon de route Maroua-Mora et l’entretien de la route entre Maroua et
Kousseri pour une contribution globale de l’IDA d’environ 53 millions de
dollars US (environ 25, 882 milliards de F). Le gouvernement camerounais
cofinancera le volet routier à hauteur de 11 millions de dollars US (environ
5,371 milliards de F) pour le contrat des travaux de réhabilitation et
neuf millions de dollars US (environ 4,395 milliards de F) pour
l’entretien routier à travers les investissements du Fonds routier>>>
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