Industrie:L’Afrique centrale harmonise ses stratégies

Par Jocelyne NDOUYOU, Cameroon Tribune, 02-07-2014
Les experts réunis à Yaoundé depuis mercredi, en prélude à la conférence des ministres en charge de l’industrie de la CEEAC.
La contribution du secteur manufacturier au produit intérieur brut de l’Afrique centrale est estimée à 8% par an. Un niveau largement inférieur à la moyenne mondiale qui est de 18%. Cette situation s’explique, de l’avis d’Emmanuel Bonde, ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt),
« par la base très réduite de l’offre des produits manufacturés, ne comprenant en outre que très peu de produits de moyenne et haute technologie, et dont l’effet multiplicateur sur la création de la valeur ajoutée reste faible ». Il s’exprimait ainsi mercredi à Yaoundé à l’ouverture de la réunion des experts de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), pour la validation de la stratégie régionale de développement industriel.
Il faut dire que le secteur manufacturier des pays de la sous-région ne tire pas profit de la dynamique du commerce mondial, à l’exception comme l’a indiqué le Minmidt, « du secteur minier et pétrolier, dont les effets de diffusion sur le reste de l’économie sont faibles ». Et cela est dû à des situations telles que : un environnement des affaires peu propice, qui fragilise les entreprises existantes; des coûts excessivement élevés et la mauvaise qualité des facteurs de production dont l’électricité, les routes et les voies ferrées notamment ; l’accès difficile au financement de l’investissement industriel.
Les experts venus de tous les pays de la sous-région doivent donc travailler à élaborer une stratégie pour permettre à l’Afrique centrale de prendre son envol industriel, afin de ne plus dépendre exclusivement des produits importés d’Europe, d’Asie et d’Amérique. Le Minmidt, qu’accompagnait le secrétaire général adjoint par intérim de la CEEAAC, Carlos Bonfim, a invité les experts à proposer une stratégie visant entre autres une meilleure gestion des ressources dont dispose la sous-région, et l’organisation d’un marché plus attractif.

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