Accélération de la décentralisation: la machine résolument lancée
Un décret présidentiel signé hier vient mettre sur pied les différentes structures du ministère en charge de ce domaine, en même temps qu’il précise ses missions.
Dans le domaine du développement local, il revient au département ministériel de promouvoir le développement socio-économique des collectivités territoriales décentralisées et la bonne gouvernance au sein de celles-ci.
(Cameroon Tribune) C’est peu dire que le décret
présidentiel signé hier, et portant organisation du ministère de la
Décentralisation et du Développement local (MINDDEVEL) était attendu
depuis la création de ce département ministériel lors du réaménagement
gouvernemental survenu le 2 mars 2018. L’ossature de la première
administration
est désormais connue.
Si le chef du département ministériel et
son secrétaire général sont déjà en poste, l’on a désormais une idée de
ce que sera son administration, ceci dans la volonté affichée par le
président de la République de donner une nouvelle impulsion au processus
de décentralisation.
Bien plus, les missions assignées à ce
ministère sont, une fois encore, clairement définies. Comme son nom
l’indique, celles-ci sont orientées vers deux domaines précis : la
décentralisation et le développement local.
S’agissant de la décentralisation, il
s’agit de l’élaboration de la législation et de la réglementation
relatives à l’organisation et au fonctionnement des collectivités
territoriales décentralisées, de l’évaluation et du suivi de la mise en
œuvre de la décentralisation ; du suivi et du contrôle des collectivités
territoriales décentralisées (CTD) ; de l’application de la législation
et de la réglementation sur l’état civil.
Enfin, sous l’autorité du président de
la République, le ministre de la Décentralisation et du Développement
local exerce la tutelle de l’Etat sur les collectivités territoriales
décentralisées.
Dans le domaine du développement local, il revient au département ministériel de promouvoir le développement socio-économique des collectivités territoriales décentralisées et la bonne gouvernance au sein de celles-ci.
En outre, il exerce la tutelle de l’Etat
sur un certain nombre d’organismes intervenant dans ce secteur. Il en
est ainsi du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale
(FEICOM), du Centre de formation pour l’administration municipale
(CEFAM) et du Bureau national de l’état civil (BUNEC).
L’administration centrale comprend un
secrétariat général, cinq directions, deux divisions et une brigade
nationale de contrôle des collectivités territoriales décentralisées
qui a, entre autres missions, l’évaluation du fonctionnement et du
contrôle de la gestion des CTD dans les aspects administratifs,
financiers et comptables, leur audit interne, le contrôle de la
régularité de leurs documents administratifs, financiers et comptables ;
la promotion des valeurs d’éthique et de bonne gouvernance au sein de
ces structures.
Le suivi de la gestion des élus locaux,
des personnels communaux est également prise en compte. De même qu’un
accent est mis sur le suivi des partenariats entre les collectivités
locales et celles de l’étranger. Le financement de la décentralisation, à
lui tout seul bénéficie d’une direction, ce qui permet sans doute de
comprendre l’importance de ce volet dans la vie de ces entités.
S’agissant des services déconcentrés,
ils sont constitués des délégations régionales et départementales. Au
total, ce sont 99 articles qui viennent ainsi réaffirmer la volonté des
pouvoirs publics de faire de ce secteur, l’un des leviers de
développement à partir de la base.
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