Unesco-Cameroun, coopération dynamique
Par Yvette MBASSI, Cameroon Tribune
Les
relations entre le Cameroun et l’Unesco créée en 1945, au lendemain de
la seconde guerre mondiale, remontent à 1960. Le Cameroun adhère
effectivement à l’Organisation le 11 novembre de cette année là.
Depuis, les relations concrétisées par la mise en œuvre de projets de
développement dans des domaines aussi divers que les sciences naturelles
et exactes, les sciences humaines et sociales, l’alphabétisation,
l’enseignement, la formation technique et professionnelle, les Tic,
l’éducation des filles, en matière de Vih/Sida et de développement
durable, entre autres, elles évoluent –ces relations bilatérales- sous
un ciel bleu.
Au-delà des champs d’actions thématiques très visibles
comme la protection du patrimoine national, avec l’inscription de la
réserve faunique du Dja au patrimoine mondial de l’Unesco en 1987, ou la
lutte contre le trafic illicite des objets d’art et biens culturels
nationaux, l’institution que dirige actuellement Irina Bokova s’investit
particulièrement pour le développement des pôles d’excellence
technologique universitaires dans le pays.
L’industrialisation
de celui-ci passe nécessairement par le renforcement de son capital
humain. Or, actuellement l’enseignement supérieur, chargé de produire
des cadres hautement qualifiés est confronté à des difficultés qui
l’empêchent de jouer pleinement son rôle. La dispersion de l’offre de
formation et de recherche en petites structures, le modèle de
financement qui est la conséquence de la rareté des ressources
disponibles dans le pays et la qualité de l’offre figurent parmi les
éléments qui ne favorisent pas son développement. Dans ce contexte, une
réflexion d’une grande importance stratégique placée sous l’égide de
l’Unesco et de la Bad, sur la demande du gouvernement camerounais, s’est
développée. Elle est relative à la création et à la multiplication de
ces institutions à même de produire, dans des champs disciplinaires
technologiques essentiels, une élite susceptible de s’impliquer
valablement dans les grands chantiers du développement économique et
social.
Favorable
au développement local, et du reste très attachée aux valeurs de
démocratie, de liberté d’expression et d’information, l’institution
onusienne a notamment investi en 2013 5,8 millions de dollars dans la
réhabilitation de 21 radios communautaires qu’elle avait auparavant
installées et pour la mise en place de 15 nouvelles autres. Plus
récemment, en collaboration avec le PNUD et le ministère de
l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement
durable, s’est investi à renforcer les capacités des animateurs des
radios communautaires et des journalistes dans la conception
l’élaboration et la production d’émissions et d’articles sur les mesures
d’adaptation aux changements climatiques afin qu’ils soient d’efficaces
relais.>>>
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