Emballages plastiques: besoins de précisions
Par Steve LIBAM, Cameroon Tribune, 02-09-2014
Les opérateurs du secteur réunis récemment à Douala, évoquent des ambiguïtés entre différents textes.
Lors
d’une récente concertation entre entreprises membres du Groupement
Inter-patronal (Gicam), les débats se sont étendus sur les difficultés
induites par la nouvelle réglementation sur les activités de production,
d’importation, de commercialisation et de distribution des emballages
plastiques dont l’entrée en vigueur est intervenue en avril 2014.
D’après
l’économie des discussions rapportée à CT par Vincent Kouete, chef du
département économique du Gicam, la compréhension des textes pose
problème chez les opérateurs. Illustration : si le décret du PM fait
porter la responsabilité des activités de collecte et de stockage de
déchets aux collectivités territoriales décentralisées en liaison avec
les services compétents de l’Etat, les textes subséquents la reportent
sur les entreprises. Par ailleurs, l’arrêté conjoint du 24 octobre 2012
porte interdiction des emballages plastiques non biodégradables de moins
de 60 microns d’épaisseur, alors que la circulaire du 10 avril 2014
consacre plutôt l’interdiction pure et simple de tout emballage
plastique ayant moins de 61 microns d’épaisseur.
D’après
les opérateurs du secteur, cette dernière disposition est inopérante
pour certains types d’emballages comme ceux des produits préemballés et
importés de l’agro-alimentaire, des pépinières, des produits
pharmaceutiques, etc. D’une manière générale, « la volonté des
entreprises à se conformer à la nouvelle réglementation se heurte à de
nombreuses impasses », selon le Gicam. Une interprétation des textes
qui a des répercussions sur la répression vécue sur le terrain. Les
entreprises estiment que la répression est plus active dans les
entreprises et autres unités de production que sur les marchés.
De
fait, pour elles, les contrôles dans les marchés semblent totalement
inefficaces et ceux-ci restent inondés par des emballages dont la
commercialisation est pourtant interdite. C’est ainsi que la dynamique
observée depuis 2004 dans le secteur de la plasturgie camerounaise qui
avait progressivement conquis des parts de marchés s’est brutalement
renversée depuis l’entrée en vigueur de la réglementation. Les
importations bien que non réglementaires au regard des textes en vigueur
prolifèrent à nouveau au grand dam de l’industrie et des emplois
locaux. Un consensus a été trouvé pour étudier la mise en place d’un
système collectif de gestion des emballages plastiques générés par les
entreprises membres du Groupement dans le cadre de leurs permis
environnementaux.
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