Investissement privé au Cameroun: Mesures de confiance
Ce sont
les entreprises déjà établies et opérationnelles sur le territoire
camerounais qui sauront apprécier le nouvel arrêté du ministre des
Finances (Minfi), Alamine Ousmane Mey, du 17 juillet 2014, relatif à
l’investissement privé.
C’est que, les nouvelles dispositions qui y sont prévues, devraient
alléger leurs dépenses en matières fiscales et douanières. Ainsi, les
entreprises existantes qui s’engagent à réaliser sur une période de cinq
ans au plus des investissements nouveaux,
bénéficieront désormais d’une
réduction d’impôts sur les sociétés ou de l’impôt sur les bénéfices
commerciaux et industriels sur la base de 50% du montant des
investissements, au lieu de 25%, comme initialement prévu. Afin d’aider
ces entreprises à renouveler leur outil de production, le nouveau texte
prévoit aussi une exonération de la TVA sur l’importation des
équipements et matériels industriels.
A
l’analyse, selon certains experts, les facilités fiscalo-douanières
passent du simple au triple. De plus, le gouvernement prend en charge
environ 40% du coût global de l’investissement à réaliser au Cameroun.
Des facilités qui seront encadrées puisque l’Etat veut s’assurer que les
entreprises déclarent leurs bénéfices réels. Et pour ce faire, les
entreprises souhaitant bénéficier de tous ces avantages devront tenir
deux comptabilités distinctes. L’une relative aux acquisitions,
investissements et charges liés aux activités anciennes. Et l’autre en
rapport avec les mêmes opérations, mais cette fois-là, liées au nouveau
programme d’investissement. Il s’agit d’avoir plus de visibilité sur les
comptes, éviter de tomber dans les travers du passé et surtout
permettre que toutes ces mesures aient un impact réel sur la création de
richesses et d’emplois et partant, sur la balance commerciale du pays.
Ces
changements interviennent huit mois après l’arrêté du 19 novembre 2013.
Ce texte du Minfi publié quelques mois après la loi du 18 avril 2013
fixant les incitations à l’investissement privé au Cameroun définissait
les modalités de mise en œuvre de ces incitations, tout en précisant,
qui a droit à quoi. Sauf que, à l’époque, les entreprises déjà
fonctionnelles en territoire camerounais, s’estimaient lésées en termes
d’avantages, par rapport aux entreprises nouvelles. Dans le souci de
satisfaire aux besoins de cette catégorie de structures, des
concertations se sont tenues et ont abouti à de nouvelles dispositions à
leur profit. C’est dans ce contexte qu’a été publié l’arrêté du Minfi
du 17 juillet dernier. Il modifie quatre articles de l’arrêté de
novembre 2013. Preuve du désir de l’Etat, d’accompagner un peu plus ces
entreprises existantes, en leur accordant plus de marges de manœuvre.
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