L'homme, facteur n°1 de développement

Par Rita DIBA, Cameroon Tribune
Dr Paul Kammogne Fokam
Constat établi lors des 7e Journées nationales du management en cours à Douala.
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"Il est indispensable que l'Afrique fabrique 100 000 ingénieurs par an pour avoir la masse critique dont elle a besoin pour décoller. Mon constat : actuellement, le continent n'en produit que 5 000 et la majorité est recrutée en Occident. Or, la France produit 30 000 ingénieurs chaque année, l'Inde 700 000 et la Chine 1 million". Ces chiffres du Dr Paul Kammogne Fokam, président de la 7e édition des Journées nationales du management, ont permis de souligner l'une des grandes problématiques du développement du continent africain : la ressource humaine.
La question était d'ailleurs au cœur de son exposé intitulé "L'Homme, moteur de création de la richesse". Un thème qui rentrait dans la thématique générale de l'évènement ouvert avant-hier mercredi et qui s'achève ce 19 septembre 2014 à Douala : "Evaluation, coaching et développement du personnel".
A travers différents ateliers, tables-rondes et interventions abrités dans les installations du parrain de ces Journées nationales du management, le Gicam, il s'agit de réfléchir sur des questions globales concernant l'Afrique. Interrogations soulevées par Dieudonné Tietse, promoteur des Jnm qui a "peur que l'Afrique soit exploitée pour relancer l'économie mondiale sans en profiter".
Entre autres questions donc : les Africains ont-ils compris que c'est à eux de défendre leurs intérêts ? Comment les Africains vont-ils utiliser les immenses richesses du continent pour le développer ? Comment dépanner les autres sans être laissé de côté ? Des préoccupations sur lesquelles il faut se pencher, à l'heure de l'effectivité des Accords de partenariat économique (Ape) et où la mise à niveau des entreprises locales est un des chevaux de bataille du gouvernement camerounais.
La tenue des Jnm intervient donc dans un contexte où, selon le Rapport économique sur l'Afrique (Rea) 2014 de la Commission des Nations unies pour l'Afrique (Uneca), " la part de l’Afrique dans les échanges mondiaux est très en deçà de son potentiel, elle est de l’ordre de 3,3 %". Et comme le dit Alain Blaise Batongue, Secrétaire exécutif du Gicam, "le défi de l'intégration dans la sphère économique mondiale que les pays africains doivent relever se conjugue avec l'exigence d'une meilleure performance des organisations avec en toile de fond la productivité de la ressource humaine : le capital humain".
Une donnée prise en compte par les Jnm, qui ont comme coordonnateur scientifique le Pr Emmanuel Kamdem. Ce dernier est non seulement Directeur de l'Essec, mais également chef du département Gestion des Ressources humaines au sein de l'établissement.

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