Système bancaire de la Cemac: les contrôles vont se multiplier
Au
terme d’une réunion jeudi dernier à Libreville avec les dirigeants de
banques, le président de la Cobac a annoncé un renforcement des moyens
de travail de la commission
Il n’y a
pas à craindre pour les 50 banques en activité au sein de la Communauté
économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). C’est le
régulateur du secteur qui le dit. « Les évolutions sont très
encourageantes. Les banques respectent de plus en plus les ratios et
accordent davantage de crédits ».
Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la
Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) et président de la
Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) s’est chargé de
relayer l’information auprès des journalistes, quelques minutes
seulement après la concertation qu’il a eue avec les dirigeants des
établissements de crédits de la sous-région. C’était la sixième
rencontre du genre (depuis 2008) entre le régulateur et la profession
bancaire et financière. C’est dans la salle de conférences de l’immeuble
de la direction nationale de la Beac à Libreville au Gabon que les
échanges se sont déroulés jeudi dernier.
Rien
n’étant parfait, le régulateur continue de rappeler à l’ordre les
établissements de crédits qui évoluent en marge des normes. « La Cobac
n’aura aucune faiblesse à appliquer les sanctions prévues par la
réglementation. Les mesures disciplinaires continueront à être
appliquées à la moindre irrégularité de votre part », a rappelé Lucas
Abaga Nchama aux patrons des banques. Avec l’installation du siège de la
Cobac dans la capitale gabonaise, le gendarme du secteur entend assurer
la veille dans les établissements de crédit. « J’ai renforcé les moyens
de la Cobac, je vais doubler ses effectifs. Les banques qui passaient
un, deux voire trois mois sans contrôle, c’est terminé ! Avec la Cobac à
Libreville, les choses iront de mieux en mieux», confirme-t-il.
Etant
entendu que l’horizon est clair pour les banques, le président de la
Cobac a invité les citoyens à aller vers ces établissements. « Les gens
doivent faire confiance aux banques, ouvrir des comptes de manière à
encourager l’économie et favoriser l’accroissement du taux de
bancarisation », a souhaité Lucas Abaga Nchama. Tout en invitant les
banques à continuer à financer l’économie –par l’octroi des crédits- le
régulateur a reconnu que celles-ci doivent être prudentes, en sachant
apprécier les risques. Au sein de la Cobac, on travaille actuellement à
la mise sur pied d’une centrale des incidents de paiements. Une
structure qui permettra de traquer les mauvais créanciers.
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