Cameroun-Suisse en mode affaires

By J.B. KETCHATENG, Cameroon Tribune, 26-09-2014
cooperation-cameroun-suisseDes investisseurs helvètes sont en discussion depuis jeudi à Yaoundé avec des officiels et des privés.
La délégation de représentants de Pme et Pmi établies en Suisse qui séjourne au Cameroun depuis mercredi a entamé officiellement sa visite professionnelle par une rencontre avec le secrétaire général du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT), Gilbert Didier Edoa.
Au siège de ce ministère, les premiers échanges engagés par les deux parties ont permis d’exposer les centres d’intérêt des entrepreneurs suisses. Issus d’une dizaine d’entreprises de tailles diverses, les visiteurs s’intéressent à des domaines aussi variés que la finance,  les matériels électroniques, les mines, les constructions métalliques, la communication et l’énergie.
Dans ce dernier domaine, les premiers fruits pointent déjà sur l’arbre de relations qui est né d’un forum en octobre dernier à Genève. Arborescence Capital, fonds d’investissement spécialement intéressé par la production d’énergie renouvelable, discute de la signature d’un mémorandum d’entente avec des partenaires locaux. A Ngaoundéré, où il devra s’installer, les prospections vont bon train avec les autorités régionales. Aussi, l’ambassadeur de Suisse au Cameroun a-t-il estimé que la journée d’hier était particulière dans l’évolution prochaine des rapports économiques entre son pays et le Cameroun.
Pour les autres, le champ est encore quelque peu en friche mais que des pistes se présentent pour beaucoup.  La journée s’est donc poursuivie par des rencontres professionnelles qui se tiendront en marge des audiences prévues avec des autorités camerounaises. Avant la réunion de restitution qui aura lieu vendredi soir, au MINEPAT, les deux parties ont d’ores et déjà évalué les freins qui peuvent se poser à leurs activités. Ema Invest, la fondation suisse qui offre aux acteurs économiques des pays en développement un meilleur accès aux capitaux, aux technologies, aux marchés et aux médias internationaux, sous un contrôle officiel, facilitatrice de cette rencontre, a porté au MINEPAT des dossiers qui ont été contrariés par des difficultés de collaboration.
Au grand plaisir de M. Edoa qui a assuré ses partenaires de la disponibilité du gouvernement camerounais à lever tous les obstacles qui pourraient se trouver sur le chemin des affaires naissantes. Ce d’autant plus que pour Yasmine Bahri Domon, présidente d’Ema Invest, la coutume des investisseurs suisses est de démarrer lentement. « Mais une fois partis, ils entretiennent des relations solides et durables », a-t-elle observé. Elle a espéré que les trois jours de travail de sa délégation débouchent sur des contrats ou des joint-ventures.

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