Le Cardiopad primé en Tanzanie

Par Michèle FOGANG, Cameroon Tribune
arthur-zang-recoit-prix-fondation-shellArthur Zang a remporté l’Africa prize for engeneering innovation au terme d’une compétition de la Royal Academy of engeneering du Royaume-Uni, vendredi dernier.


25 000 livres sterling, soit 23 millions de F et une médaille en or. C’est la quintessence du prix qui a été décerné à Arthur Zang, vendredi dernier en Tanzanie, à l’issue de l’Africa prize for engeneering
innovation de la Royal Academy of engeneering du Royaume-Uni. Le jury aussi bien que l’audience ont été séduits par l’originalité du Cardiopad, son impact social, la fiabilité du buisness-plan et l’évolution de l’entreprise Himoremedical. C’est justement ces paramètres qui ont constitué les critères d’évaluation lors de la phase finale du concours tenu la semaine dernière en Tanzanie.

Cette année, 900 candidats d’environ 42 pays d’Afrique ont été sélectionnés. Les trois premiers mois ont permis au jury de sélectionner les 100 premiers candidats. Trois mois après, 10 demi-finalistes ont été retenus. « A ce niveau, la compétition portait sur les projets entrepreneurial. Nous avons bénéficié d’un accompagnement sur l’élaboration et la rédaction d’un business-plan », a expliqué Arthur Zang. La compétition a été rude, mais le Cardiopad l’a remporté devant, un projet d’électrification rurale, un autre consacré au suivi des femmes enceintes et un autre relatif à la réduction des consommations électriques des ménages.

Le Cameroun est, une fois de plus, porté sur les cimes de l’univers scientifique à travers cette énième récompense internationale engrangée par Arthur Zang. Rencontré samedi dernier par CT, le promoteur du Cardiopad voit en cette récompense une manière de soumettre son invention au standard international et partant, mettre la clientèle africaine en confiance. «Très souvent, les produits conçus par les Africains sont boudés au détriment des produits européens. Il me fallait prouver au monde entier que les ingénieurs camerounais en particulier et africain en général ont autant de talent que ceux de l’occident », explique-t-il.

 « A ce jour nous avons vendu 53 spécimens, dont 25 au Gabon et 15 au Népal. Le reste s’est vendu en Asie particulièrement en Inde. Le Sénégal et le Burkina sont aussi en lice », commente Arthur Zang sur la commercialisation de l’appareil. Mais le Cameroun n’a pas encore acquis l’appareil. « Il faut que la commission d’homologation siège au préalable », ajoute-t-il. Les 100 millions issus de la vente ont été investis dans l’achat de matériel destiné à un nouveau projet. « Nous comptons mettre sur pied une usine de montage de carte magnétique à Nsam-Efoulan, dans environ deux mois. Le local est disponible et nous allons recruter environ 150 personnels », ajoute-t-il.

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