Mieux impliquer la diaspora
Par Rousseau-Joël FOUTE, Cameroon Tribune
Dans le vaste chantier de construction d’un Cameroun
émergent, aucun apport n’est de trop. Au contraire, il faut mobiliser
toutes les énergies. En commençant bien sûr par celle des Camerounais de
l’intérieur et des partenaires au développement. Puis, recourir à la
contribution des compatriotes de l’extérieur qui ne doivent surtout pas
être oubliés. Car au sein de la diaspora camerounaise, il y a des talents et
des expertises
dans plusieurs domaines pointus de la science et de la
technologie. Les données statistiques sont assez rares sur leur nombre, au
point où il est difficile à ce jour d’indiquer à peu près combien d’ingénieurs,
de médecins, d’inventeurs, de techniciens qualifiés camerounais et autres sont
en activité à l’étranger et dans quelles spécialités ils opèrent. En revanche,
ce dont on est certain, c’est qu’ils sont nombreux. Il y en a qui ne demandent
même qu’à être reconnus par leur mère-patrie. A nous de toujours penser à eux
et de concevoir les voies et moyens susceptibles de leur permettre de mettre
leur savoir-faire au service du développement du Cameroun.
Dans cette perspective, on peut louer ce qui est
déjà en train d’être fait par les pouvoirs publics. Tout comme les initiatives
prises dans la phase-pilote du projet dénommé « Migration pour le
développement de l’Afrique », lancé en décembre 2014 par l’Organisation
internationale pour les migrations (OIM), en collaboration avec le ministère
des Relations extérieures. L’opération a permis, a-t-on appris avant-hier à
Yaoundé, à onze Camerounais venus de France et de Belgique, de partager leurs
connaissances et expériences avec leurs compatriotes dans les secteurs de
l’éducation et de la santé, notamment au sein de deux hôpitaux et d’une
institution de l’enseignement supérieur.
Présentant les réalisations de cette phase-pilote,
Roger Charles Evina, chef du bureau-Cameroun de l’OIM, a révélé qu’un guide de
mobilisation de la diaspora a été mis en place. Ce qui a permis, a-t-il ajouté,
le déploiement des médecins à l’Hôpital central de Yaoundé et à l’Hôpital des
Sœurs de Biyem-Assi. L’Ecole nationale supérieure polytechnique de
Yaoundé ayant également reçu de nombreux experts. Ce qui est davantage
intéressant à souligner, à en croire Roger Charles Evina, c’est que « les
experts de la diaspora se sont spontanément levés pour apporter leur appui.
Même ceux qui n’avaient pas été contactés ou n’avaient jamais entendu parler de
ce programme ont, de manière bénévole, voulu apporter leur appui à la suite de
ce programme ». Il faut donc capitaliser ces bonnes dispositions d’esprit
pour mieux impliquer la diaspora dans le processus de développement.
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