Infrastructures de transport; business à choix multiple
Il
suffit d’un coup d’œil sur les statistiques du réseau routier national,
par exemple, pour être facilement convaincu. Le secteur des
infrastructures de transport au Cameroun est certainement l’un des plus
gros potentiels du pays en matière d’investissement. Tenez : les routes
du Cameroun représentent aujourd’hui (chiffres du ministère des Travaux
publics), un peu plus de 120.000 km. Dont moins de 7000 km bitumés. Le
reste en terre.
Alors imaginez seulement la perspective de bitumer l’ensemble du réseau
actuel. Imaginez aussi l’idée de densifier ce réseau dont on sait bien
qu’il demeure largement
insuffisant. Imaginez enfin tout ce que peut représenter en termes d’opportunités d’affaires, l’entretien de tous ces acquis. Imaginez tout cela et vous aurez toutes les caractéristiques d’une véritable mine d’or.
insuffisant. Imaginez enfin tout ce que peut représenter en termes d’opportunités d’affaires, l’entretien de tous ces acquis. Imaginez tout cela et vous aurez toutes les caractéristiques d’une véritable mine d’or.
Les
participants à la conférence internationale de Yaoundé auront sans
doute l’occasion de s’arrêter sur ce secteur ô combien névralgique pour
une quête résolue de l’émergence. Et à coup sûr, ils ne s’empêcheront de
relever que, loin de rougir de son réseau routier, le Cameroun
gagnerait à voir dans cet état des lieux peu flatteur il est vrai, une
source indéniable de création de richesse et d’accélération de la
croissance économique. Comme le ressasse si bien l’adage populaire (« là
où la route passe…), un pays qui affiche ses ambitions de développement
comme le fait le Cameroun, ne peut se permettre de rester sans routes.
La route, c’est l’infrastructure de transport la plus usitée. Pour les
déplacements des hommes, mais aussi et surtout pour le transport des
biens. La production agricole, par exemple, où le taux de déperdition
post-récolte est scandaleux. La faute à l’enclavement de nombreux
bassins de production. A l’insuffisance de voies de communication.
Alors,
oui, le Cameroun dispose de bien peu de routes. Mais le pays pourrait,
tirer avantage de la formidable vitrine que constitue la rencontre des
17 et 18 mai prochain, pour séduire et attirer des tas d’investisseurs
vers une sérieuse mise à niveau du réseau routier national. Plus de
115.000 kilomètres de routes à bitumer, ce n’est pas une petite affaire.
En plus, dans un contexte économique encore difficile, le bâtiment et
les travaux publics restent un secteur relativement en bonne santé. En
raison de la demande importante, notamment dans les pays en
développement comme le nôtre. Le défi est donc de transformer le retard
accumulé du fait des crises économiques successives, en opportunités
concrètes. Dans les villages proches ou éloignés des grands centres
urbains, les paysans qui pratiquent l’agriculture même de manière
artisanale sont très bien placés pour mesurer l’importance d’un
investissement dans la construction d’une route. Regardez comment les
marchés des villes sont inondés de vivres. Et si en plus il y avait des
routes partout…
Le
secteur des transports est ainsi, dynamique à souhait et diversifié.
Dans les villes, se pose un autre problème, dont la solution est aussi
une formidable source d’investissement : la mobilité des personnes. Sur
ce plan-là également, le Cameroun est une terre en friche où l’on attend
de nombreuses initiatives pour suppléer les taxis, motos-taxis et
autres transporteurs clandestins. Les modes de transport par masse
restent à explorer de manière organisée. Le bus est à la peine, le
chemin de fer (train, tramway et pourquoi pas métro) si timidement
abordé. Les aéroports n’y échappent pas. Et l’on espère vivement que la
compagnie nationale Camair-Co va bientôt atteindre sa vitesse de
croisière et développer au mieux l’exploitation des destinations
nationales. Effet attendu : un impact conséquent sur les infrastructures
aéroportuaires de l’intérieur du pays.
Le
Cameroun, « terre d’attractivités », c’est aussi cet intérêt réel
manifesté par plusieurs investisseurs opérant dans le montage
automobile. Ce n’est pas allé plus loin pour le moment. Mais c’est un
signe qui ne trompe pas…
Commentaires
Enregistrer un commentaire