Les enjeux de la normalisation
Par
Rita DIBA, Cameroon Tribune
L’entrée en vigueur prochaine des
Accords de partenariat économique avec l’Union européenne et l’émergence
du Cameroun à l’horizon 2035, deux grandes perspectives dans lesquelles
s’inscrivent les défis de la normalisation. Charles Booto A Ngon,
Directeur général de l’Agence des normes et de la qualité (ANOR) a tenu à
le rappeler
lors de l’ouverture de la troisième édition de la Semaine
nationale de la qualité (SENAQ), hier 21 avril 2016 à Douala, alors
qu’il présentait les enjeux de la normalisation. Perspectives dans
lesquelles devront tout autant s’inscrire les échanges, qui auront
l’obligation de prendre en compte la nécessaire intégration économique
du Cameroun dans la sous-région.
Cette édition, placée sur le thème
« Normes et évaluation de la conformité au cœur des stratégies de
création des richesses et de l’emploi », vise plusieurs objectifs. Il
s’agit notamment de promouvoir efficacement les produits camerounais
vers les pays voisins et au-delà, offrir à l’ANOR et aux partenaires
économiques nationaux une vitrine sous-régionale de promotion de leurs
activités respectives, sensibiliser les producteurs locaux et les
administrations concernées sur la nécessaire protection de l’industrie
locale.
En rapport avec ces différents points,
dans son allocution de lancement officiel, Ernest Gbwaboubou, ministre
des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique,
représentant le Premier ministre, chef du gouvernement, a précisé : « Je
sais que les PME/PMI éprouvent des difficultés à mobiliser des
ressources nécessaires à la mise en œuvre des démarches-qualité dans
leurs stratégies. C’est pourquoi l’Etat a créé le Bureau de mise à
niveau avec la contribution des partenaires au développement et l’ANOR
pour accompagner ceux qui le souhaitent dans la mise en place des
procédures d’amélioration continue pour gagner en performance ». Le
MINMIDT a, en plus, exhorté l’ANOR à multiplier les lieux de
sensibilisation et de promotion des démarches-qualité en vue d’une
excellence opérationnelle. Surtout que l’organisme souhaite instaurer
une culture-qualité.
Les acteurs du secteur devront aussi
garder à l’esprit un point très important : la santé et la sécurité des
consommateurs. Dans ce sens, Ernest Gbwaboubou a officiellement lancé le
Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement des
marchandises importées en république du Cameroun (PECAE). Dans les
prochains jours, les chancelleries recevront toute la documentation du
Programme afin de la mettre à la disposition de tous les principaux
partenaires commerciaux du Cameroun. Occasion de faire comprendre aux
acteurs nationaux et internationaux que « le Cameroun ne sera pas le
dépotoir des produits importés de mauvaise qualité et nos producteurs
locaux ne seront pas tributaires des matières premières de seconde
zone », a conclu Ernest Gbwaboubou.
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