122 entreprises exclues des Marchés publics
Par Marilyne NGAMBO, Cameroon Tribune
Suite à des défaillances constatées dans l’exécution de la commande publique, le MINMAP a également décidé de la résiliation de leurs contrats, dont certains lancés en 2013.
Suite à des défaillances constatées dans l’exécution de la commande publique, le MINMAP a également décidé de la résiliation de leurs contrats, dont certains lancés en 2013.
Le
Cameroun attendait la construction de certaines routes, écoles,
forages, la réalisation des travaux d’éclairage public… Mais rien.
A la place, des abandons de chantier, des livraisons non effectuées,
des pénalités de retard supérieures à 10% du montant du marché. 122
entreprises en charge
de la réalisation de certaines infrastructures sur
l’ensemble du territoire national ont été identifiées au ministère des
Marchés publics (MINMAP) comme défaillantes. Voilà qui explique qu’elles
ont été exclues de la commande publique pour une période de deux ans.
Une décision du ministre délégué à la présidence chargé des Marchés
publics, Abba Sadou, rendue publique il y a tout juste deux jours. En
effet, certains de ces marchés remontent aux exercices 2013 et 2014 et
ont été abandonnés « au grand préjudice des structures et populations
bénéficiaires », indique le communiqué. Dans le Littoral, par exemple,
l’entreprise Nazacam Company est suspendue de toute soumission à la
commande publique pour l’abandon des chantiers relatifs à la
réhabilitation du bâtiment abritant la morgue de l’hôpital Laquintinie
de Douala, à la réhabilitation de la route Mbouassoum-Moangwekang ainsi
qu’à la construction de l’Hôtel de ville de la mairie de Nkongsamba III.
La région du Centre n’a toujours pas vu
les locaux du Centre des métiers des travaux publics d’Akonolinga
réhabilités. L’entreprise CIE Angélique et frères en avait la charge.
Dans le Nord, l’entreprise ETS DEGO a abandonné ses chantiers de
construction de quatre salles de classe tandis que l’entreprise U.C.S
Company n’a pas pu livrer les travaux de construction d’un magasin
agricole et de construction d’un parc de vaccination dans la commune de
Baschéo. De même, la mise en place d’une unité de production de séchoirs
hybrides à aliments n’a pas non plus vu le jour dans la commune de
Gashiga. Que dire de la région du Sud où une soixantaine de chantiers
ont été abandonnés et dont les localités du canton Yassama et de la
commune de Lokoundje attendaient respectivement huit et dix forages ?
L’Ouest, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest
n’ont pas été épargnés par l’abandon de chantiers. Les populations de
ces régions attendaient la livraison de forages, de centres de santé,
l’entretien de pistes… Dans l’Adamaoua, c’est le chantier de
construction d’une délégation départementale du MINMAP pour le
Mayo-Banyo qui n’a pas connu de suite. A l’Est, la construction de
salles de classe ou forages a été givrée. Et à Kaélé, dans
l’Extrême-Nord, l’entreprise en charge de la construction d’une
unité-pilote d’aquaculture a obtenu des pénalités de retard supérieures à
10% du marché. Autant de manquements qui ont guidé la décision du
MINMAP.
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