Miel d'Oku, Poivre de Peja... Opportunités de la labellisation
Par Josiane TCHAKOUNTE, Cameroon Tribune
Le label est une marque distinctive créée par un syndicat professionnel et apposée sur un produit destiné à la vente, pour en certifier l’origine, en garantir la qualité et la conformité avec les normes de fabrication. Cette définition donnée par Le Petit Larousse illustré 2006 r ésume bien ce qui s’est passé il y a trois ans, avec le poivre de Penja et le miel blanc d’Oku. En septembre 2013, en effet, ces deux produits camerounais ont acquis une reconnaissance internationale traduite par les certificats d’enregistrement attribués au terme d’un processus qui aura duré quatre ans. Le label décerné au poivre de Penja
et au miel blanc d’Oku confèrent depuis lors à ces deux produits une garantie de qualité, critère de choix sur le marché international où ils sont aussi commercialisés. Selon les chiffres communiqués par le Premier ministre, chef du gouvernement en novembre dernier devant le Parlement, le Cameroun a recueilli 3 341 tonnes de miel et en a exporté 900 en 2015.
Après le miel et le poivre, le Cameroun va élargir la gamme des produits labellisés. Le pays, membre de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), devrait bénéficier pour ce faire, de l’appui financier reçu récemment par cette organisation. En effet, l’organisation inter gouvernementale (qui regroupe 17 Etats africains en son sein) a signé une convention de financement de deux milliards de F avec l’Agence française de développement (AFD) le 8 avril dernier à Yaoundé, pour poursuivre la mise en place et l’enregistrement des indications géographiques (IG). Il s’agit de droits de propriété industrielle qui identifient et protègent un produit naturel, agricole, artisanal ou industriel, originaire d’un espace géographique précis. Dans le cadre de la première phase de ce programme, l’OAPI a bénéficié d’un soutien financier de l’AFD à hauteur de un million d’euros, soit environ 655 millions de F. Argent qui a permis l’enregistrement des IG pour le poivre de Penja et le miel blanc d’Oku au Cameroun, ainsi que le café Ziama-Macenta en Guinée.
Pour la deuxième phase de ce programme, l’OAPI entend élargir son champ d’intervention à de nouveaux pays. Et il est attendu à la fin du programme, qu’au moins six nouvelles IG africaines soient opérationnelles. Que proposera donc, le Cameroun ? Entre l’ananas « Bafia » et l’avocat de Mbouda, les masques Bamiléké ou encore ces diverses essences de bois, il y a, a priori, l’embarras du choix. D’après les informations obtenues à l’OAPI, le choix se fera entre 72 produits retenus dont neuf issus du Cameroun. Sauf que, les avantages que confère la labellisation en aval (augmentation des revenus des producteurs, amélioration de la qualité, lutte contre la fraude, accès aux marchés internationaux, etc.) sont conditionnés en amont par un certain nombre de pré-requis. Ceux-ci concernent notamment l’extension des surfaces cultivées, la création des usines de conditionnement et de transformation et l’organisation du circuit de transport et d’export. Des activités dont le financement nécessite l’implication d’investisseurs privés, pour soutenir les petits producteurs dans l’aboutissement du processus.
Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à mesurer la valeur de la contribution de l’OAPI face à celle des bailleurs de fonds. Jusqu’ici, l’Organisation a déboursé, pour la première phase, 341 795,75 euros, soit près de 223 millions de F contre 655 millions de F reçus de l’AFD. Pour la deuxième phase qu’elle s’apprête à lancer, sa contribution s’élèvera à un peu plus de 268 millions de F, en complément aux deux milliards de F reçus du même partenaire. Dans ce domaine qu’est celui de la propriété intellectuelle, les ressources financières ne courent pas les rues. Un symposium a d’ailleurs été organisé en juillet dernier à Yaoundé sur le financement de la propriété intellectuelle, potentiel levier de croissance selon les experts. Il y a donc là matière à investir pour les privés nationaux et étrangers. Avec l’ouverture en vue des marchés qui commande de maîtriser l’origine des produits, le Cameroun gagnerait à attirer les investisseurs potentiels dans ce secteur. Avec comme arguments, les résultats engrangés dans les expériences pionnières avec le miel et le poivre, qui sont perfectibles.
Le label est une marque distinctive créée par un syndicat professionnel et apposée sur un produit destiné à la vente, pour en certifier l’origine, en garantir la qualité et la conformité avec les normes de fabrication. Cette définition donnée par Le Petit Larousse illustré 2006 r ésume bien ce qui s’est passé il y a trois ans, avec le poivre de Penja et le miel blanc d’Oku. En septembre 2013, en effet, ces deux produits camerounais ont acquis une reconnaissance internationale traduite par les certificats d’enregistrement attribués au terme d’un processus qui aura duré quatre ans. Le label décerné au poivre de Penja
et au miel blanc d’Oku confèrent depuis lors à ces deux produits une garantie de qualité, critère de choix sur le marché international où ils sont aussi commercialisés. Selon les chiffres communiqués par le Premier ministre, chef du gouvernement en novembre dernier devant le Parlement, le Cameroun a recueilli 3 341 tonnes de miel et en a exporté 900 en 2015.
Après le miel et le poivre, le Cameroun va élargir la gamme des produits labellisés. Le pays, membre de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), devrait bénéficier pour ce faire, de l’appui financier reçu récemment par cette organisation. En effet, l’organisation inter gouvernementale (qui regroupe 17 Etats africains en son sein) a signé une convention de financement de deux milliards de F avec l’Agence française de développement (AFD) le 8 avril dernier à Yaoundé, pour poursuivre la mise en place et l’enregistrement des indications géographiques (IG). Il s’agit de droits de propriété industrielle qui identifient et protègent un produit naturel, agricole, artisanal ou industriel, originaire d’un espace géographique précis. Dans le cadre de la première phase de ce programme, l’OAPI a bénéficié d’un soutien financier de l’AFD à hauteur de un million d’euros, soit environ 655 millions de F. Argent qui a permis l’enregistrement des IG pour le poivre de Penja et le miel blanc d’Oku au Cameroun, ainsi que le café Ziama-Macenta en Guinée.
Pour la deuxième phase de ce programme, l’OAPI entend élargir son champ d’intervention à de nouveaux pays. Et il est attendu à la fin du programme, qu’au moins six nouvelles IG africaines soient opérationnelles. Que proposera donc, le Cameroun ? Entre l’ananas « Bafia » et l’avocat de Mbouda, les masques Bamiléké ou encore ces diverses essences de bois, il y a, a priori, l’embarras du choix. D’après les informations obtenues à l’OAPI, le choix se fera entre 72 produits retenus dont neuf issus du Cameroun. Sauf que, les avantages que confère la labellisation en aval (augmentation des revenus des producteurs, amélioration de la qualité, lutte contre la fraude, accès aux marchés internationaux, etc.) sont conditionnés en amont par un certain nombre de pré-requis. Ceux-ci concernent notamment l’extension des surfaces cultivées, la création des usines de conditionnement et de transformation et l’organisation du circuit de transport et d’export. Des activités dont le financement nécessite l’implication d’investisseurs privés, pour soutenir les petits producteurs dans l’aboutissement du processus.
Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à mesurer la valeur de la contribution de l’OAPI face à celle des bailleurs de fonds. Jusqu’ici, l’Organisation a déboursé, pour la première phase, 341 795,75 euros, soit près de 223 millions de F contre 655 millions de F reçus de l’AFD. Pour la deuxième phase qu’elle s’apprête à lancer, sa contribution s’élèvera à un peu plus de 268 millions de F, en complément aux deux milliards de F reçus du même partenaire. Dans ce domaine qu’est celui de la propriété intellectuelle, les ressources financières ne courent pas les rues. Un symposium a d’ailleurs été organisé en juillet dernier à Yaoundé sur le financement de la propriété intellectuelle, potentiel levier de croissance selon les experts. Il y a donc là matière à investir pour les privés nationaux et étrangers. Avec l’ouverture en vue des marchés qui commande de maîtriser l’origine des produits, le Cameroun gagnerait à attirer les investisseurs potentiels dans ce secteur. Avec comme arguments, les résultats engrangés dans les expériences pionnières avec le miel et le poivre, qui sont perfectibles.
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