Facilités effectives aux douanes pour le Plan d’urgence et la CAN
Par JB KETCHATENG,Cameroon Tribune
Dans le Littoral, cette administration applique des mesures spéciales pour le dédouanement des équipements et l’on en redemande.
Dans le Littoral, cette administration applique des mesures spéciales pour le dédouanement des équipements et l’on en redemande.
La
nuit allait tomber quand les agents du secteur des Douanes Littoral I
recevaient mercredi dernier 20 avril 2016, des usagers préoccupés par le
traitement de leurs cargaisons.
« C’est comme ça que cela se passe. Le maître-mot est la disponibilité
totale
et je montre l’exemple en laissant mon téléphone ouvert même la
nuit », dit le chef du secteur, Nestor Demanou. En fait, il a préparé le
terrain aux mesures spéciales que le DG des douanes vient de prendre en
faveur de l’importation en procédure accélérée, des matériels des
chantiers du plan d’urgence triennal décidé par le chef de l’Etat pour
doper la croissance ; ainsi que ceux des deux coupes d’Afrique des
nations de football (2016 et 2019) que le Cameroun va abriter. Prévoyant
les projets des Grandes Réalisations, les Douanes du Littoral avaient
élaboré un vadémécum qui s’est enrichi avec les dernières dispositions
générales.
Les douaniers proches du principal point
de chute de ces matériels, au port de Douala, n’ont donc pas de peine à
mettre en œuvre les décisions prises. Timothée Amougou Medja, directeur
général de la Société camerounaise de transit et de transports
(SOCATRANS), en est témoin. Pour CT, il a même rédigé un résumé de la
situation de la trentaine de conteneurs dont il manage l’importation
pour le compte d’UTE MAKIBER, une entreprise espagnole qui a décroché le
marché des équipements industriels de la filière porcine et bovine dans
le cadre du plan d’urgence. Une liste assortie de mesures comme la
« dispense SGS », étape de vérification des importations dans le pays
d’origine. Ou la réduction du nombre de conteneurs à inspecter au
scanning, une opération remplacée par le ciblage : sur une centaine,
quelque cinq éléments sont vérifiés et le cas échéant valident le
passage de tous les autres. Il y a aussi les exonérations de TVA ;
l’enlèvement sous palan (du navire au camion ce qui évite le stockage ou
le dépôt sur les quais) ; la visite à domicile qui permet à
l’importateur de transférer directement sa marchandise vers le lieu
d’exploitation où les inspecteurs de la douane viendront vérifier la
conformité ; l’annulation des pénalités de retrait tardif ; etc.
S’il peut y avoir des difficultés sur le
terrain, les Douanes locales ont un point focal comme on dit dans les
administrations. Une espèce de vigie, accessible en permanence via le
téléphone, qui porte le dossier au quotidien pour s’assurer que tout
marche selon les prescriptions. Dès lors, estime M. Demanou, la
machinerie globale des importations du matériel des CAN et du plan
d’urgence aura simplement besoin d’étendre et d’harmoniser ces mesures.
En espérant que les importateurs et transitaires anticipent les
opérations qui peuvent l’être. D’après le chef du secteur des Douanes du
Littoral I, la solution en la matière serait simple et il l’a proposée
au gouverneur du Littoral en tournée dans les services publics ces
jours-ci : une sensibilisation générale de tous les acteurs.
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