14 contrats sur l'Entretien routier résiliés en trois mois
Par Félicité BAHANE, Cameroon Tribune
L’assainissement lancé en janvier 2016 par le ministre des Travaux publics se poursuit, avec des sanctions à la clé.
L’assainissement lancé en janvier 2016 par le ministre des Travaux publics se poursuit, avec des sanctions à la clé.
Les
derniers contrats de résiliations datent de dix jours. Dans un
communiqué récemment rendu public, le ministre de Travaux publics
(MINTP) indique que « suite au constat de défaillance observé sur
certains tronçons du réseau routier national,
il a été procédé le 15 avril 2016, à la résiliation de certains
contrats passés avec certaines entreprises opérant dans le secteur de
l’entretien routier ». Le communiqué signé du ministre Emmanuel Nganou
Djoumessi liste sept marchés, passés entre 2012 et 2014 avec quatre
entreprises. Les travaux à effectuer portaient sur le cantonnage, le
revêtement de chaussées et l’exécution de la route principale en terre
dans diverses parties du pays. Hélas, dans la plupart des cas, les
cocontractants ne se sont jamais déployés sur le terrain.
Il faut dire que les sept dernières
résiliations font suite à sept autres, intervenues au mois de février
dernier. Ce, au lendemain d’une série de concertations tenues du 18 au
22 janvier 2016 entre le MINTP et les responsables d’une trentaine
d’entreprises en charge de chantiers d’entretien routier sur l’étendue
du territoire national. Emmanuel Nganou Djoumessi avait expliqué à
l’ouverture de ces concertations que plusieurs routes à entretenir sont
« pris en otage » par des entreprises qui n’ont manifestement pas les
moyens de leur politique. Car, au 31 décembre 2015, son département
ministériel avait dénombré 406 contrats d’entretien routier actifs sur
l’ensemble du territoire camerounais dont 300 ont une exécution
acceptable et près de 100 autres n’ayant véritablement plus de raison
d’être.
Après des premiers contrats, le MINTP
avait clairement indiqué que ses services continuent d’examiner les
marchés d’entretien routier et que d’autres sanctions devraient suivre.
Nous y voilà ! En moins de trois mois, l’on comptabilise désormais 14
contrats résiliés et dont les marchés vont être relancés. Dans la
pratique, en cas de résiliation ou de clôture, le MINTP doit procéder au
remplacement « rapide » des cocontractants. C’est pourquoi le code des
marchés publics lui autorise dans ces cas, à attribuer ces marchés au
gré-à-gré, étant entendu que le besoin est urgent et que les populations
riveraines et l’économie en souffrent. L’on peut donc comprendre
pourquoi les nouvelles résiliations interviennent à la veille du
lancement du programme d’entretien routier 2016, où une trentaine de
marchés sont attribués afin de remettre à niveau un peu plus de 17 000
km de route.
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