Industrialisation du Cameroun : il faut passer à l’action

Responsive image(Cameroon Tribune) Au terme du forum national de l’industrie qui s’est achevé le 27 juin dernier, des propositions concrètes ont été énoncées pour faire du Cameroun un pays industrialisé.

C’est sous le thème : « Agro-industrie, un sanctuaire de la reconstruction industrielle pour l’émergence du Cameroun » que s’est tenue du 26 au 27 juin dernier à Yaoundé la première édition
du Forum national de l’industrie du Cameroun (FONAIC).

Deux jours d’échanges pour livrer des recommandations susceptibles de faire du Cameroun un pays hautement industrialisé dans un futur proche. L’objectif principal de ces assises était de vulgariser le Plan directeur d’industrialisation (PDI) du Cameroun. Au final, les différents acteurs ont formulé 12 recommandations à l’issue des travaux.

Les participants proposent la mise en place d’une stratégie de Zonage Communautaire ainsi qu’une réglementation. « Développer l’infrastructure ferroviaire sur l’étendue du territoire national. Intensifier la diplomatie industrielle et économique à travers le MINREX et renforcer la coopération avec la République Fédérale du Nigeria dans le domaine industriel et commercial ; faire de la commande publique le levier de la promotion des Champions Nationaux et Intégrer la problématique du transfert de technologie dans tout marché d’acquisition ; placer la stratégie industrielle au cœur de toutes les stratégies sectorielles et mener un dialogue institutionnel permanent pour éviter l’inertie» , constituent également des propositions de réformes formulées au cours du FONAIC.

Les experts ne se sont pas arrêtés là. Ils proposent aussi de mettre en place une industrie financière qui s’appuie sur un cadre réglementaire conforme aux normes internationales en la matière à travers notamment l’opérationnalisation de la caisse de consignation et des dépôts, la finalisation du processus de refondation de la SNI, la restructuration de la Banque Camerounaise des PMEs; la mise en place d’un fonds gazier destiné à la réalisation des projets SNH dans le domaine du GNV et du GNL; l’accompagnement du secteur privé dans la visibilité des produits locaux dans les grands espaces commerciaux ; le développement des compétences tangibles et non-tangibles pour l’industrie manufacturière en s’appuyant sur la coopération Public-Public et Public-Privé. Les trois derniers axes de réformes vont dans le sens de la création d’un fonds de garantie pour la promotion des produits vendus à l’extérieur et l’interdiction d’exportation des matières premières, mais aussi d’un organe autonome dédié à l’opérationnalisation du PDI.

Par ailleurs au sens des experts, il serait opportun de lier la politique industrielle à celle de l’urbanisme par l’intensification de la  logique intersectorielle déjà engagée dans le cadre du PDI. « Il n’est pas superflu de rappeler que le développement industriel est primordial pour la relance de notre économie.

J’engage les différents acteurs impliqués, à tout mettre en œuvre afin d’assurer la valorisation économique des différents piliers consacrés par le PDI», a indiqué Ernest Gbwaboubou, ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique lors de la cérémonie de clôture.
Aïcha NSANGOU 

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