Energie, industrie, transports et télécommunications: de nouveaux appuis chinois dans le pipe

Une séance de travail s’est tenue hier entre le Minepat et une délégation de la Commission nationale du développement et de la réforme de Chine.
(Cameroon Tribune) Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, a tenu hier une séance de travail avec dix-huit membres de la Commission nationale du développement et de la réforme de Chine.
C’est dans le cadre de la mise en oeuvre de l’accord sur le renforcement des capacités
de production du Cameroun dans certains secteurs stratégiques tels que les télécommunications, l’énergie et l’industrie.
Accord signé lors de la dernière visite d’Etat du président de la République, Paul Biya, en Chine. Lors des échanges avec les interlocuteurs chinois, le Minepat a présenté le potentiel énergétique et minier du Cameroun, et les différents projets phares au bénéfice de l’appui de la Chine, avec des interventions estimées à environ 3500 milliards.
Notamment, la construction du Port en eau profonde de Kribi, l’autoroute Yaoundé- Douala et l’autoroute Kribi-Lolabé. La délégation chinoise, conduite par Wang Jianjun, le directeur général chargé des investissements à l’étranger à la Commission nationale du développement et de la réforme de Chine a quant à elle, réaffirmé le soutien de l’Empire du Milieu au Cameroun.
« Comme par le passé, la Chine continuera d’appuyer le Cameroun », a-t-il martelé. Les deux parties ont par la suite identifié les secteurs qui intègreront ce cadre de partenariat en respectant les conditions édictées par la Chine. Pour ce pays, ces projets doivent être relativement matures et ne doivent pas accroître la dette du Cameroun.
A cet effet, de nombreux projets dans les domaines de l’énergie, le secteur minier, les transports et les télécommunications ont été retenus. « Le Cameroun a engagé son processus de transformation économique et voudrait, dans le cadre des infrastructures qui ont déjà réalisées en l’occurrence, le Port en eau profonde de Kribi, attirer davantage des infrastructures industrielles», a indiqué Alamine Mey.
Avant d’ajouter : « Nous voulons poursuivre cette coopération en mettant un accent sur les partenariats publics-privés pour les réalisations des infrastructures routières et les infrastructures en matière de télécommunication et surtout l’exploitation de notre secteur minier.
Il est certain que les ports et les routes qui font l’objet d’une attention soutenue de la part de notre partenaire stratégique, la Chine, ne seraient exploités que si nous avons des investissements portés par le secteur privé pour la transformation de nos richesses naturelles ». En clair, il sera question de tirer profit de la dynamique d’industrialisation mise en oeuvre par le pays.
Maimounatou BOURZAKA