Emergence: les banques doivent se mettre à niveau

Préoccupation évoquée à Douala hier, 28 juin, à l’ouverture de la 10e édition de l’Africa Banking Forum.
Responsive image (Cameroon Tribune) «Banques d’Afrique centrale : entre gouvernance, performance et transformation. » Le thème retenu pour la 10e édition de l’Africa Banking Forum, organisé par la structure i-Conférences, indique l’ambition des promoteurs et des acteurs impliqués dans cet événement de deux jours. Voir la banque, plus précisément, le secteur bancaire de la sous-région, jouer un rôle plus efficace dans la quête de croissance, dans la marche
vers l’émergence.
« La vision 2035 pour l’émergence du Cameroun se fera aussi grâce à un secteur bancaire solide et sain, afin d’accompagner le financement de la croissance », a expliqué Hassan M. Alaoui, président de i-Conférences.
Nos banques, traînant de longue date une réputation de surliquidité qui pourrait faire croire qu’elles sont à l’abri de tout accident, ont pourtant bien des marges à assurer pour l’atteinte des objectifs susmentionnés. Un des sous-thèmes du forum porte par exemple sur la gestion des risques.
Un paramètre crucial pour les banquiers, qui en même temps évoluent dans un environnement de « concurrence exacerbée » et de « complexification de l’activité », selon les termes du ministre délégué auprès du ministre des Finances, Yaouba Abdoulaye, qui représentait le Minfi, Louis-Paul Motaze à l’ouverture des travaux. Des travaux portant aussi sur la gouvernance bancaire, la synergie banques-micro-finances, et les banques à l’ère du numérique.
Autant de pistes de réflexion devant conduire à un développement cohérent du système bancaire en Afrique, et à une mise à niveau permanente de l’industrie bancaire sur le continent noir. La crise financière de 2008, évoquée par le ministre Yaouba Abdoulaye, a mis en lumière des faiblesses et défaillances des banques, et bien que déclenchée aux Etats-Unis, elle a fini par affecter les pays d’Afrique.
Ceuxci ont donc intérêt à bâtir un système financier résilient pour assurer leur développement, a ajouté en substance le représentant du Minfi, relevant que « les banques en Afrique ne sont pas à l’abri des chocs internationaux ». Un système qui doit faire la part belle à la régulation.
« Le thème retenu pour la présente édition trouve toute sa justification dans les évolutions qui sont intervenues dans la régulation bancaire, au lendemain de la crise financière sus-évoquée », a relevé Yaouba Abdoulaye.
Avant d’ajouter que des évolutions du cadre réglementaire ont déjà été enregistrées dans la zone Cemac, lesquelles « témoignent à suffisance » d’une volonté de s’adapter aux évolutions du contexte international, de soutenir la compétitivité et d’encourager les pratiques exemplaires .
Alliance NYOBIA

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