Nouveaux dérapages dans les Etablissements de microfinance
Par Félicité BAHANE, Cameroon Tribune
Une lettre circulaire du Minfi invite les promoteurs à se limiter aux activités relevant de la classe à laquelle leur structure a été agréée.
écrit Alamine Ousmane Mey dans une lettre circulaire récemment rendue publique et justement adressée aux responsables d’établissements de microfinance. Dans sa correspondance, le ministre des Finances (Minfi), par ailleurs président du Conseil national du crédit explique que la réglementation prévoit que les établissements de microfinance sont regroupés en trois catégories, chacune ayant des missions spécifiques. Sont ainsi classés en première catégorie, les établissements qui procèdent à la collecte de l’épargne de leurs membres, qu’ils utilisent pour octroyer des crédits exclusivement à ceux-ci. C’est donc une forme de mutuelle. En deuxième catégorie, se trouvent les sociétés anonymes qui s’apparentent aux banques. Elles collectent l’épargne du public et accordent des crédits à tout le monde. Enfin, en troisième catégorie, se classent les établissements qui accordent des crédits aux tiers, sans exercer l’activité de collecte de l’épargne. Il s’agit en réalité ici de lignes de financements de projets.
Une lettre circulaire du Minfi invite les promoteurs à se limiter aux activités relevant de la classe à laquelle leur structure a été agréée.
« Il
m’est revenu que certains établissements de microfinance agréés,
exerçant au Cameroun effectuent des opérations ne relevant pas de la
catégorie à laquelle ils ont été agréés, en violation flagrante des
dispositions réglementaires »,
écrit Alamine Ousmane Mey dans une lettre circulaire récemment rendue publique et justement adressée aux responsables d’établissements de microfinance. Dans sa correspondance, le ministre des Finances (Minfi), par ailleurs président du Conseil national du crédit explique que la réglementation prévoit que les établissements de microfinance sont regroupés en trois catégories, chacune ayant des missions spécifiques. Sont ainsi classés en première catégorie, les établissements qui procèdent à la collecte de l’épargne de leurs membres, qu’ils utilisent pour octroyer des crédits exclusivement à ceux-ci. C’est donc une forme de mutuelle. En deuxième catégorie, se trouvent les sociétés anonymes qui s’apparentent aux banques. Elles collectent l’épargne du public et accordent des crédits à tout le monde. Enfin, en troisième catégorie, se classent les établissements qui accordent des crédits aux tiers, sans exercer l’activité de collecte de l’épargne. Il s’agit en réalité ici de lignes de financements de projets.
Sauf
que, dans la pratique observée sur le terrain, il y a chevauchement. A
titre d’illustration, le Minfi souligne que « certains établissements de
microfinance de première catégorie effectuent des opérations de
collecte d’épargne et d’octroi de crédits avec des tiers non membres de
leur organisme, opération réservées, suivant la réglementation,
exclusivement aux établissements de microfinance de deuxième
catégorie ».
Le
ministre regrette alors ces actions de concurrence déloyale, qui
« compliquent le suivi de l’activité de microfinance par les autorités
de contrôle et de régulation. Encore que « ces opérations sont contraire
à la réglementation et de nature à porter préjudice au public, en
réduisant notamment la sécurité des dépôts des clients ainsi dupés… »
D’où cette lettre circulaire de rappel à l’ordre, afin que désormais,
les uns et les autres se conforme à « la stricte application des
dispositions du règlement, sous peine de sanctions ».
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