Le Cameroon Business Forum fixe le cap des réformes à huit mois
Par Armand ESSOGO, Cameroon Tribune
Au
terme d’une intense journée d’échanges lundi à Douala, le gouvernement, conduit
par son chef, Philemon Yang et les membres du secteur privé ont été d’accord
sur l’appropriation des réformes pour créer la richesse et les emplois au
Cameroun. L’événement a connu l’affluence
de toujours. Une quinzaine de membres
du gouvernement, le corps diplomatique bien représenté, mais surtout les
organisations patronales aux premières loges, sans oublier les partenaires au
développement. Les différentes prises de paroles ont laissé s’échapper une
constante : le dialogue gouvernement secteur privé est fructueux. Pour le
Premier ministre, Philemon Yang, « le gouvernement accorde de l’importance
au dialogue secteur public-secteur privé. Ce dialogue génère des impacts pour
la gouvernance des affaires dans notre pays. »
En ouvrant
les travaux, le chef du gouvernement se félicitera même de ce que ce dialogue
contribue de manière significative à améliorer à travers des réformes qui sont
entreprises, l’environnement des affaires au Cameroun. La 6e édition
du Cameroon Business Forum a donc été l’occasion pour le gouvernement de
montrer que les choses avancent dans la bonne direction. « C’est un fait
indéniable, beaucoup a changé positivement dans notre dispositif légal, réglementaire
et institutionnel grâce aux discussions que nous menons dans le cadre de cette
instance de dialogue qu’est le Cameroun Business Forum. » a martelé le PM.
Philemon
Yang n’ignore cependant pas que des efforts restent à faire. Le secteur privé
ne dit du reste que cela. Le thème de cette 6e session du CBF : « Soutenir la
croissance à travers la mise en œuvre des réformes », a donné l’opportunité aux
participants d’examiner l’état de mise en œuvre des recommandations formulées
lors des sessions précédentes. Celles-ci touchent divers domaines de
l’environnement des affaires, notamment : la création d’entreprises, le
paiement des impôts, le règlement des différends, le commerce frontalier,
l’accès à la propriété et au permis de construire, la promotion des investissements,
l’accès au financement, l’obtention des prêts, l’accès à l’énergie et à l’eau.
Les interventions des membres du gouvernement concernés par les réformes ont
permis de voir que les lignes bougent.
Sous la
modération du Premier ministre, chef du gouvernement, le ministre des Finances
Alamine Ousmane Mey a délivré une communication autour du thème : performances
du marché financier : bilan et perspectives. Le ministre du Commerce, Luc
Magloire Mbarga Atangana a, quant à lui, fait un exposé sur le thème de la
dématérialisation des procédures du commerce extérieur : état des lieux et
perspectives et le ministre délégué auprès du ministre des Transports, Mefiro
Oumarou, a fait sa communication autour du thème : modernisation et
compétitivité des infrastructures portuaires : réformes portuaires : l’agenda
du gouvernement (emphase sur le port de Douala).
Ces
communications ont alterné avec les interventions du secteur privé. Pour le
compte d’Ecam Protais Ayangma a développé le thème partenariat public-privé :
éléments de réponse pour accroître l’implication du secteur privé local. Il y a
eu également un exposé sur la compétitivité du commerce extérieur: les
propositions du secteur privé. Il a été présenté par Charles Kooh II
(Gicam/Comité de compétitivité). Les participants ont aussi suivi la
communication de Daniel Abate du Mecam, construite autour du thème :
appropriation des réformes par le secteur privé : approche et stratégie pour
atteindre les résultats escomptés. Les échanges qui ont suivi ont permis aux
différents acteurs d’avoir une vue d’ensemble du niveau d’application des
recommandations cumulées des cinq premières sessions mais aussi d’examiner les
nouvelles orientations susceptibles d’assurer une meilleure appropriation des
réformes par les acteurs publics et privés, tout en se donnant les moyens d’un
suivi qui garantisse leur application effective sur le terrain.
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